(animation) Les années folles

un énorme merci à notre star @Maxine Franklin pour cette vidéo géniale

sujet de l'animation

les années folles

feat @Pierce Matthews, @Percival Thatch,
@Peyton Halliwell, @Billy Jenkins.

L’orage grondait à l’extérieur du Manoir, éclairant la nuit noire de ses éclairs déchainés. Parker se tenait derrière le pupitre du Livre des Ombres et massait distraitement son cou couvert de marques. Quelqu’un, ou plutôt… quelque chose, avait tenté de l’étrangler pendant son sommeil agité de rêves invraisemblables. Le sorcier avait beau tourner les pages du vieux grimoire, celui-ci finissait toujours par se rouvrir sur une formule permettant de visiter une vie antérieure. Il poussa un soupir, excédé par l’attitude du Livre et par cet air de piano qui résonnait inlassablement dans ses oreilles, sans qu’il ne puisse en identifier la source.

L’ainé des Halliwell referma le grimoire d’un geste fatigué, et fit quelques pas pour quitter la pièce. Dans son dos, il entendit le Livre des Ombres se rouvrir à nouveau, et il n’eut pas besoin de voir les pages se tourner pour savoir quelle incantation l’attendait. « T’as gagné, satané bouquin. Je vais la lire ta formule ! » Il plaça un coussin sur le sol et s’assit en tailleur juste à côté – ce n’était pas son premier voyage dans le temps et il n’était pas d’humeur à se claquer la tête au sol en s’évanouissant. Il laissa son énergie magique s’étendre en lui et récita les rimes.

Libérez-moi des chaînes du temps et de l'espace
Afin que mon esprit s'envole au firmament,
Faites que mes bras de mortel enlacent
La vie que j’ai vécue auparavant.

L’air vibra autour de lui et il sentit son esprit s’extirper de son enveloppe charnelle. Un long flash lumineux le fit cligner des yeux, et quand ses pupilles s’adaptèrent à la luminosité ambiante, il se tenait devant le Manoir de Prescott Street. Il savait donc où il se trouvait ; la question était maintenant… quand ? L’air de piano était plus clair maintenant et il gravit les marches qui l’amenèrent à la porte d’entrée. Un majordome l’accueillit alors avec un air ravi. « Ah, vous voilà ! Nous vous attendions justement. Monsieur Baxter a préparé votre appareil photo près du jardin d’hiver pour que la luminosité soit optimale, suivez-moi. »

L’architecture du Manoir n’avait pas changé tant que ça, mais l’endroit n’avait plus rien de la maison qu’il avait toujours connu : il s’agissait présentement d’un club clandestin rempli de clients guindés à en faire pâlir les meilleures soirées de Gatsby le Magnifique. « Les années folles ! » nota Parker. « Pardon ? » « Non, rien… » Il s’arrêta un instant devant un miroir, admirant son reflet. Dire qu’il était méconnaissable n’était pas vraiment justifié ; il reconnaissait ses traits, ses yeux, sa carrure. Ses cheveux blonds impeccablement peignés et son visage rasé de près, eux, n’avaient rien de familier. Tout comme son uniforme d’officier tiré aux quatre épingles. Il jeta un œil distrait à ses insignes, qui indiquaient qu’il avait combattu dans la première guerre mondiale.

« Dites-moi mon brave, sauriez-vous où je peux trouver mes frères ? » demanda-t-il d’un air distrait. L’homme s’arrêta et le fixa d’un air incrédule avant de pouffer de rire. « Ah, les fameuses facéties de Pryce Bowen ! On m’avait bien dit que vous ne manquiez pas d’humour. Tout le monde sait que vous n’avez pas de frère. » Parker imita son air amusé et laissa le majordome s’éloigner. Pas de frères… donc pas de Pouvoirs des Trois. Comment était-il censé rentrer chez lui, exactement ? Peut-être qu’il aurait fallu y penser avant de te jeter dans le passé, Parks. Il soupira et faillit faire tomber l’appareil photo ancien qui se dressait devant lui. Sa vie antérieure était donc un caporal reconvertit en photographe d’un club clandestin ? Voilà qui avait de quoi lui faire tourner la tête. Pourquoi diable se trouvait-il ici ?

Dans son dos, il ignorait les volutes de fumée qui étaient en train de se former aux quatre coins du Manoir. Il n’avait définitivement pas fait le voyage seul…

Les Années Folles

@Parker Halliwell & @Percival Thatch &
@Peyton Halliwell & @Billy Jenkins

Allongé sur un fauteuil face à sa baie vitrée, Pierce observait le ciel obscur et les éclairs s'abattre au dessus des buildings de la ville. Il aimait cette ambiance, entendre le bruit du vent, de la foudre et de la pluie, ça l'apaisait et l'aidait grandement à dormir. Rien de tel que le son des gouttes qui s'éclatent sur le sol de la terrasse pour passer une bonne nuit. Il éteignit sa cigarette dans le cendrier en cristal et ferma les yeux en posant ses mains contre son ventre, un léger plaid recouvrant son corps à moitié nu. Aujourd'hui avait été une journée chargée et après toutes ses discussions avec les factions démoniaques, une bonne nuit de repos lui ferait le plus grand bien.

Alors qu'il s’enfonçait dans ses rêves, il entendit une musique jouée au piano. Une musique qui devint de plus en plus forte au fur et à mesure qu'il enlaçait les bras de Morphée. Lorsqu'il se décida enfin à rouvrir les yeux pour vérifier d'où venait ce son qui l’agaçait au plus au point, il ne reconnu pas immédiatement la pièce autour de lui. Il fronça les sourcils, debout au milieu de personnes qui dansaient, buvaient, fumaient, chantaient sans comprendre ce qu'il se passait. Il finit par réaliser qu'il se trouvait à l'intérieur de la demeure de sa famille biologique, le manoir Halliwell. Il était déjà venu plusieurs fois, sans que ses demi-frères ne le sachent mais cette dernière était différente cette fois-ci, tout semblait plus vieux. Les meubles, les coupes de cheveux, les habits des gens qui l'entouraient, il y avait clairement un problème.

Pierce fit quelques pas, déambulant un peu dans le manoir jusqu'à atteindre l'étage pour trouver un endroit tranquille où se poser quelques minutes au calme dans le but de réfléchir un peu. Était-ce un rêve ? Ca semblait logique mais en même temps, tout cela semblait bien trop réel pour que ça en soit un. « C'est quoi ce bordel ? » se questionna t-il en baissant les yeux avant de les écarquiller en remarquant son imposante poitrine et la robe verte qu'il portait. « Mais qu'est-ce que ... » lâcha t-il en se malaxant les seins, complètement perdu et choqué par ce qu'il était entrain de voir.

« Perséphone, ma belle, j'ai cru que vous m'aviez posé un lapin. Cela fait des heures que je vous attends. Qu''est-ce qui vous a pris autant de temps ? » demanda un inconnu qui colla ensuite sa langue dans sa bouche sans même qu'il n'ait le temps de répondre. « Mais ça va pas ?! Bats les pattes tocard ! » Il le repoussa d'un geste de la main et ce dernier fut projeté à quelques mètres de lui, volant à travers le couloir poussé par un violent vent qui émana de sa paume. La Source regarda ses mains, se posant toujours plus de questions sur ce qu'il se passait. Il repartit au rez-de-chaussée, bien décidé à quitter cette demeure pour obtenir des réponses et s'arrêta devant un miroir dans l'escalier pour remarquer qu'il était dans le corps d'une femme. Une mine choquée bien qu'il se trouvait carrément séduisant, il retenu un cri et continua son chemin avant de tomber nez à nez sur Parker qu'il ne reconnu que trop bien. « Toi ! Qu'est-ce que tu as fais ?! » le questionna t-il en espérant obtenir des réponses sans même savoir si il était responsable de tout ça. Il lui fallait un coupable et son frère était le premier qu'il croisait. « Pourquoi je ressemble à une femme ?! »

Les Années Folles

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C'aurait dû être une nuit comme les autres pour Percival, entouré de ses araignées. Il avait suffi d'un instant pour que tout bascule. Les ténèbres de la nuit laissèrent place à la lumière du jour, le silence à l'agitation, la solitude à un petit rassemblement et...

Un goût alcoolisé s'imposa à Percival et il recracha le contenu de son verre sur la personne qui lui faisait face, une femme qui s'épouvanta de son comportement. Perdu, perplexe, Percival lança une excuse à la volée, titubant jusqu'à un coin relativement isolé. L'endroit dans lequel il se trouvait soudainement ressemblait au Manoir Halliwell, mais... différent. Bien plus peuplé, déjà. Son regard fut attiré par un miroir à proximité et il constata que le changement ne s'arrêtait pas là.

Ses doigts s'égarèrent dans ses cheveux, blonds comme les blés, tirant dessus dans un réflexe. La douleur lui indiqua qu'il ne rêvait pas. Probablement. Un éclat de voix se fit entendre et Percival eut à peine le temps de se demander ce qui se passait que, déjà, il apparaissait au milieu de cette dispute, se téléportant brusquement. L'apparition soudaine lui fit perdre l'équilibre et il tomba au sol peu élégamment.

De sa position peu avantageuse, il eut l'occasion de reconnaître Parker et... quelqu'un d'autre. Vêtus comme s'il s'agissait d'une autre époque, d'un autre temps.

"Parker ? Qu'est-ce que... ?"

L'autre personne, qui qu'elle soit représentait visiblement une menace pour Parker. Percival tenta de lui envoyer ses araignées, mais il se retrouva à se téléporter à nouveau, se retrouvant en position debout, ses mains s'accrochant par réflexe à la dame énervée. Il recula d'un pas, levant les bras, murmurant d'une petite voix :

"Mes araignées... Je ne les perçois plus..."

Son instinct le poussait à se réfugier près de Parker. Mais il se rappelait trop bien de leur dernière interaction pour oser le faire...

InvitéInvité Day Night

Les Années Folles

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Quelle journée… La pluie n'avait cessée de tomber et ce toute la journée à San Francisco ! Il était tard, et l'orage à l'extérieur du manoir laissait gronder toute sa colère, au rythme des éclairs qui s'enchaînaient les uns après les autres. Peyton venait de coucher Winter dans sa chambre, la pauvre petite était apeurée et avait eu du mal à fermer les yeux. Le second de la famille vint au salon éteindre la télévision, et parti à son tour dans sa chambre tranquillement pour commencer sa nuit. Mais il n'avait pas entendu que Parker était encore debout à cette heure là, et qu'il était au grenier avec le livre des ombres...

Couché dans son lit, il ferme les yeux petit à petit, tout en entendant l'orage qui gronde toujours à l'extérieur. Le voila donc parti au pays des rêves. Quelque temps après, une personne toque à sa porte de chambre, le blond dort à point fermé, il entend que ça frappe, il bouge un peu, commence même à souffler et d'un coup, il ouvre les yeux, suivi d'une grande inspiration lorsque la personne à la porte se met à l'appeler. « Monsieur Baxter ?! Monsieur Baxter, êtes-vous là ?! » Peyton se lève d'un bon de son lit, se voyant dans le miroir sur le côté de sa chambre, il remarque que physiquement rien n'a bien changé, mise à part qu'il est revêtu d'un smoking des plus luxueux qu'il n'est encore jamais vu. Ne comprenant pas tout, il s'avance vers la porte et ouvre celle-ci, laissant apparaître un homme habillé lui aussi d'un costume des années 20.

« Monsieur Baxter, excusez-moi de vous déranger, mais comme convenu, je viens vous signaler la présence de votre cher cousin… » raconte alors le majordome à Peyton qui écoute sans vraiment trop comprendre. « Baxter...?! Cousin...?! Je... » tente de savoir un peu plus le sorcier. « Comme vous me l'avez demandé, je l'ai dirigé vers le coin photographie. » explique le majordome avant de laisser Peyton s'avancer tranquillement en haut des marches du manoir. Ce dernier voir alors plusieurs personnes dans le manoir, tous vêtus comme dans les années 20, ils dansent au son de la musique du piano, et boivent pas mal. « Le grand, le beau, l'unique Preston Baxter, voyez-vous cela ! » Deux femmes se ruent vers le sorciers, il ne les connait ni d'Adam, ni d'Eve, mais très vite les deux jeunes femmes sont très collante avec lui, n'hésitant pas à lui caresser les bras, le dos ou même le torse par dessus le smoking. « Mesdames… » lâche le blond, avant de voir Parker au fond de la salle. Il fait un sourire aux deux jeunes femmes, avant de les laisser en haut des marches du manoir, se glissant vers son frère, espérant qu'il aura des informations sur ce qui se passe.

les années folles

feat @Pierce Matthews, @Percival Thatch,
@Peyton Halliwell, @Parker Halliwell.

Confortablement avachi dans son petit lit à l'université, Billy rêve qu'il se promène dans les rues de New-York en se baladant de toile en toile, tel un hybride araignée légèrement flippant. Alors qu'il s'apprête à saluer la foule en délire qui se trouve en dessous de lui, le jeune homme fronce les sourcils en entendant des notes de piano. Il n'a pas le temps de s'interroger que son rêve se termine après un violent sursaut.

« ARTHUR ! TU PEUX PAS FAIRE ATTENTION, C'EST LA TROISIEME FOIS ! »

Billy se tourne vers le cuisinier, qui le regarde avec une lueur meurtrière dans les yeux. La faute aux éclats de verre présents sur le sol, surement.

« Monsieur Bowen aime l'ordre et la ponctualité. Allez, dépêche-toi de lui donner ces œufs mimosa. »

Le jeune sorcier fronce les sourcils, sans comprendre pourquoi l'homme lui fourre une assiette de nourriture dans les mains. Le cuisinier le pousse alors hors de la cuisine, sans se soucier de son air hagard. Billy observe rapidement les environs, découvrant avec surprise qu'il se trouve dans le manoir des Halliwell. Mais ce n'est pas le même manoir. Il mordille aussitôt sa lèvre inférieure, pris d'une soudaine culpabilité. Et s'il était responsable de tout ce chaos, à cause de son pouvoir de projection ? Non, même lui n'est pas assez puissant.
L'assiette toujours dans les mains, l'étudiant avance au hasard dans le manoir, avant de soupirer de soulagement lorsqu'il remarque deux visages qu'il ne connait que trop bien. Parker et Peyton sont là. Ils sauront lui expliquer la situation. Rassuré, il se dirige vers les frères Halliwell, qu'il accoste avec un grand sourire, malgré la situation.

« Wooow ! C'est à cause de vous, tout ça ? C'est dingue, je rêve que je suis un justicier et l'instant d'après, bam, j'suis là, avec une tenue de serveur. T'es canon Parker avec cette coupe, d'ailleurs. T'es censé être un soldat ? »

Lorsqu'il se rend compte de la présence de deux inconnus près d'eux, Billy se penche légèrement vers Parker.

« Et c'est qui, eux ? La femme a l'air... »

Sa voix se meurt dans sa gorge quand ses mains, trop excitées par tout ce qu'il se passe, laissent échapper l'assiette d'œufs mimosa... pile sur la robe de la brune au regard colérique. Billy attrape aussitôt un torchon posé près de lui, qu'il tapote maladroitement sur les bouts d'œufs collés au vêtement. La proximité de sa main avec la poitrine de la demoiselle colore aussitôt ses joues de rouge, à son plus grand désespoir.

« J'suis vraiment désolé... »

Les années folles.

@Billy Jenkins @Peyton Halliwell @Parker Halliwell @Pierce Matthews @Percival Thatch

◊ ◊ ◊

L'orage grondait et le ciel pleurait sa pluie diluvienne sur la ville endormie sous le manteau de la sorgue. Journée fatigante à travailler, la sorcière venait de terminer son triste repas de célibataire devant une télévision qui crachait un reportage assommant. Lumières clignotantes à cause des intempéries, elle décida d'aller se coucher tôt pour abréger la fadeur de ses nuits solitaires. Douche rapide, elle offrit une gratouille à son chat avant de se glisser sous les draps et d'éteindre grâce à ses pouvoirs les lumières de la maison victorienne. Bercée par la symphonie du tonnerre, elle ferma ses yeux en s'imaginant dans les bras d'un bellâtre, sourire niais sur les lippes et soupire d'aise avant de se laisser rapidement happer par les chants de Morphée.

Aux portes des rêves, une arabesque amusée sur les lèvres avant de se retrouver brusquement dans un salon qu'elle ne connaissait pas. L'odeur des cigares et du brandy venaient picoter son odorat tandis que son ouïe était charmée par le charleston en train de se jouer dans un coin de la pièce. Surprise par ce rêve éveillé un peu trop réel à son goût, elle observait les gens danser, se cogner à une existence festive loin de la prohibition au vu des tenues qu'ils portaient. Elle pivota alors pour observer son reflet dans un miroir, se reconnaissant à peine avec cette coiffure et cette robe tout droit venue d'une époque surannée. Les lieux lui étaient familiers tandis qu'elle observait un bel homme en tenue d'officier rejoindre le solarium où trônait un imposant appareil photo. « Parker ... ? » Frappée de stupeur de retrouver le sorcier, elle en déduisait qu'elle se trouvait dans le manoir des Charmed Ones ... Mais pourquoi ? « Ca sent le sort foireux.» Max attrapa un verre de martini sur le plateau d'un serveur en haussant les épaules, autant profiter songea-elle naïvement en trempant ses lèvres carminées dans l'alcool tandis qu'un homme venait l'enlacer par derrière et embrasser son épaule dénudée. Décontenancée, elle se dégagea de l'étreinte trop passionnée à son goût malgré le physique très séduisant de l'Adonis. « Bastiana Mayfair ... Vous me rendez fou.» Qui ? La sorcière offrit un sourire forcé au gentleman avant de s'échapper. « Je ... Je dois me repoudrer.» Max prit alors la direction de Parker déjà bien entouré en espérant obtenir des informations sur ce retour abrupt dans le passé.

(c) oxymort

les années folles

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Un bruit à l’étage attira l’attention de Parker, rapidement suivi par un cri en provenance de l’escalier. Quelques secondes plus tard, une femme vêtue d’une longue robe verte avait fondu sur lui. Parker fixa ses grands yeux bleus familiers pendant plusieurs secondes avant de lâcher un balbutiement entre surprise, méfiance, et – il fallait bien l’admettre – amusement. « Pierce ?! C’est… Tu… » Dans sa confusion, aucun mot ne parvint à sortir, et il se retrouva à fixer sa poitrine. Du moins, jusqu’à ce qu’un beau blond ne dise son prénom et que la mâchoire de Parker n’en reste grande ouverte. Percy était là, lui aussi, et il était presque méconnaissable. Malgré leurs récents différends, il attrapa rapidement le bras de l’aranéologue pour le placer légèrement derrière lui, formant une barrière protectrice entre lui et Piercette.

Avant qu’il ne puisse réagir, on annonça la présence du fameux Monsieur Baxter et cette fois c’est Peyton qui s’approcha d’eux. L’esprit de Parker commençait à assembler les pièces du puzzle ; il reconnaissait ce nom, qui était celui de son arrière-grand-père. Les âmes de leur lignée avaient l’air sacrément entremêlées. Il en avait la tête qui tournait, et comme si ça ne suffisait pas, Billy fit soudain son apparition, vêtu comme un serveur et plus élégant que Parker ne l’avait jamais connu. Il haussa les épaules à son interrogation, étonnamment rassuré de le savoir à leur côté. « C’est une bonne question. Un soldat-photographe apparemment… »

En parlant de photographie, une petite file de clientes attendaient désormais de se faire tirer le portrait. Il leur adressa un sourire aussi faux que la poitrine de Pierce. « Mesdames, je reviens. » Il fit quelques pas vers un coin isolé et annonça : « Que tous ceux qui… » Ne dis surtout pas 2021. Pas besoin de plus d’attention. « …qui savent ce qu’est un iPhone me suivent. Et essayons de rester calme s’il vous plait, des gens nous regardent. » C’est alors qu’il remarqua Maxine, belle à en tomber à la renverse. « Content de te voir de la partie. Par contre, les jeunes… » Il fit signe à Billy et Max, désignant Pierce. « N’approchez pas de cet hom- cette fem- cette personne. Je vous expliquerai. »

Maintenant qu’ils étaient à l’écart, il se pencha vers le groupe éclectique et se mit à parler tout bas. « Voilà tout ce que je sais : le Livre des Ombres m’a envoyé ici… Et j’ignore encore pourquoi. J’ignore aussi pourquoi ça vous a entrainé ici. De toute évidence, on a tous pris l’identité de nos vies antérieures, qui étaient toutes réunies ici en… » Il se pencha sur la pointe des pieds pour regarder la vieille horloge dans l’entrée qu’il ne connaissait que trop bien. Un petit cadran sous les aiguilles annonçait la date. « … 1924. Je pense que nous sommes censés remplir une mission – faire en sorte que quelque chose se produise, ou ne se produise pas. » Il se frotta la nuque, frustré. « Ça n’est pas très clair, je sais. Il nous faudrait plus d’indices. »

Une ombre effleura alors son bras, envoyant un frisson dans tout son corps. Le temps qu’il se retourne, l’ombre avait disparu. « Vous avez senti ça ?! » C’est alors qu’il réalisa qu’il avait la main de Percy glissée dans la sienne. Depuis combien de temps s’accrochait-il à lui, et surtout, pourquoi est-ce que cela lui paraissait aussi naturel ?

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Parker le reconnu presque immédiatement et sa réaction lui donna envie de le gifler pour ça. Tout dans ce qu'il était entrain de vivre lui donnait envie d'être violent mais il se retenu du mieux qu'il le pouvait. Pourquoi lui gardait son physique alors que Pierce se retrouvait changée en bombasse à forte poitrine ? C'était à ne rien y comprendre et cela l’agaçait au plus haut point. La seconde d'après, il était agrippé par un inconnu qui semblait connaître son aîné. « Je l'ai déjà dis à un mec tout à l'heure, bats les pattes. » » Ils furent rejoins par Billy, le petit protégé des Halliwell que Pierce avait dans l'espoir de pouvoir manipuler mais son plan tombait à l'eau avant même d'avoir pu commencer maintenant qu'il se retrouvait là en face de lui dans cet … accoutrement et en présence de son frère qui, au vue de ce qui s'était passé entre eux chez Buckland, ne le portait pas vraiment dans son cœur. Son regard posé sur la foule pour essayer de distinguer d'autres personnes, il ne fut guère surpris d'apercevoir Peyton qui se dirigeait vers eux mais fut vite extirpé de ses pensées lorsque ce maudit sorcier renversa son plat sur sa belle robe, ne se gênant pas pour le toucher à des endroits qu'il aurait mieux fallu éviter. « Laisse-ça ! Mais qu'est-ce que vous avez tous à vouloir me toucher ? C'est dingue ! » Pierce bouillonnait de l'intérieur et semblait complètement incapable de contrôler ses émotions. Merde, et si j'ai mes règles ? Pensa t-il en se décomposant presque alors qu'il arrachait le torchon des mains de Billy pour s'essuyer lui même.

« Facile de dire de rester calme, c'est pas toi qui te retrouve avec un vagin et les hormones détraquées. » Exaspéré, il suivit néanmoins le petit groupe un peu à l'écart de la foule et pouffa à la réflexion de Parker le concernant et signalant à Maxine et Billy de ne pas l'approcher. « Eh oh ça va, je suis pas un monstre ! » Bon, dans les faits si mais personne n'était censé le savoir. Il regarda les deux jeunes avec un sourire qui ne laissa cependant paraître aucune sympathie. Il en était actuellement incapable. « Je vous mangerai pas, promis. »

Il écouta à moitié Parker et ses explications qui ne l’avançaient guère plus pendant qu'il s'admirait de haut en bas. Il l'interrompit même en plein milieu. « Vous ne trouvez pas que cette robe me boudine un peu ? » Il n'était clairement pas à son aise là dedans et blaguer l'aider à relativiser cette situation douteuse. Malgré ce que son aîné venait de dire, il était encore complètement paumé, pourquoi sa vie antérieure était-elle une femme là où tout le monde avait gardé son apparence ? « Je vois donc tu ne sais pas grand chose au final. La prochaine fois qu'il te prendra l'envie de réciter une formule de ton stupide grimoire, évite de m'entraîner là dedans, surtout si c'est pour me changer en femme ! » Un petit pique qui n'aidait en rien mais qu'importe, si ça pouvait lui faire du bien, il saisissait sa chance. « Sentir quoi, le courant passer entre vous deux ? » désigna t-il les deux hommes qui se tenait la main. Bon c'était certain, il ne serait d'aucune aide ce soir et allait devoir se ressaisir s'il voulait sortir de ce cauchemar.

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Percy était complètement perdu. Sans ses araignées pour l'épauler, il se sentait plus vulnérable que jamais. A cela, il devait rajouter un pouvoir de téléportation qu'il ne maîtrisait pas...

Son anxiété montante se trouva difficilement apaisée par la présence de Parker, et, plus encore, sa main qui avait fini par se glisser dans la sienne. Perceval ne ressentit pas le besoin de se poser de questions à ce sujet : il appréciait simplement l'instant, tant qu'il subsistait. Lorsque Parker annonça qu'il était un "soldat-photographe", il ne put s'empêcher de déclarer à voix haute, sans le moindre filtre :

"Un soldat qui porte très bien l'uniforme, je dois dire."

La situation était trop confuse pour que Percival réfléchisse davantage à ce qu'il venait de déclamer, la multitude de personnes qu'il ne connaissait pas et subissant visiblement le même sort que Parker et lui-même l'intimidant quelque peu. Il n'avait jamais été très doué avec les gens qu'il ne connaissait pas...

Il fut soulagé que Parker les attire à l'écart, une autre personne inconnue s'ajoutant à leur ribambelle. Il haussa un sourcil devant sa remarque vis-à-vis de la femme à laquelle il s'était malencontreusement agrippé.

L'inconnue en question semblait en effet quelque peu... colérique. Il prit la sage décision de faire au mieux pour ne pas la provoquer davantage, autant que possible. Mais il avait déjà bien d'autres choses dont il devait s'inquiéter. Voilà qu'il devait digérer l'idée qu'il occupait le corps d'une de ses vies antérieures...

Un sursaut soudain de Parker et son agitation le poussèrent instinctivement à resserrer ses doigts sur ceux de l'homme. Il secoua la tête, signifiant qu'il n'avait pas vu ce qui le tourmentait ainsi. Se mordant la lèvre aux propos de l'inconnue, il espérait que Parker ne retirerait pas sa main. Le regard fuyant, il suggéra d'une voix timide :

"P... Peut-être que nous devrions fouiller nos poches. Des papiers d'identité, quelque chose, ce serait un début pour savoir qui nous sommes."

Il s'empressa de le faire, et ses mains trouvèrent en premier un petit carnet, rempli d'une écriture fine et minutieuse. Une liste de noms, la plupart soulignés, associés à d'autres patronymes, agrémentés de nombres plus ou moins élevés.

Il nota le nom "Pryce Bowen", qui était tout simplement barré, suivi de la mention "abandon". Puis un autre patronyme, "Arthur Freeman", le seul à ne pas être souligné. Associé à un démon que sa mère avait affronté, des années auparavant...

Avec l'honnêteté trop poussée qui était la sienne, il montra son carnet aux autres, visage grimaçant, secouant sa jambe nerveusement :

"Je crois que je... que ma vie antérieure n'était pas très bénéfique..."

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Billy ne comprend pas grand chose à la situation mais au fond, tout ça l'amuse. Lui qui rêvait d'aventures et de voyages magique, le voilà comblé. Son sourire se transforme malgré tout en grimace quand Parker les entraine dans un coin plus tranquille. Selon lui, la dame colérique au bustier taché semble dangereuse. Assez dangereuse pour justifier l'attitude un brin hostile de son mentor, en tout cas.

« Ça tombe bien, je ne suis pas comestible. »

L'étudiant s'écarte aussitôt de la belle, préférant, une fois de plus, faire confiance à Parker. Ce dernier prend rapidement la parole pour leur expliquer les circonstances de leur arrivée ici.

« Wow, c'est trop classe ! On se connaissait tous à l'époque, du coup ? »

Billy observe rapidement les autres voyageurs, s'imaginant déjà une amitié avec l'un et une rivalité avec l'autre pour un amant. C'est là qu'il remarque la main de Parker dans celle du blond. Ses sourcils se froncent aussitôt. Et Ander, dans tout ça ?

« Je n'ai absolument rien senti. Et le courant ne passe pas entre eux ! » qu'il lance un peu trop sèchement à Perséphone. Avant de se radoucir aussitôt, conscient qu'il n'est pas sur Tumblr et qu'il n'a pas à se battre pour son ship préféré.

Lorsque le blond propose de fouiller leurs poches pour trouver des indices sur leurs identité, Billy plonge aussitôt ses mains dans son pantalon. Ses doigts agrippent une montre à gousset sur laquelle est gravé "à mon bien aimé", accompagnée d'une petite photo d'un soldat en noir et blanc.

« Oh, je sortais avec un soldat moi aussi ! Il est plutôt mignon. »

Son sourire satisfait s'efface rapidement lorsqu'il remarque un nom particulier inscrit dans le carnet du blond.

« Hey ! Le cuisinier m'a appelé Arthur, tout à l'heure ! Ça ne peut pas être un hasard. Et ces chiffres à côté... Tu organisais peut-être des soirées poker illégales. Et ça, c'est ce que je te devais, surement. »

Le jeune homme lève ensuite les yeux pour observer les autres convives.

« Vos noms sont dedans, vous aussi ? »

Les années folles.

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◊ ◊ ◊

Les talons claquaient sur le plancher tandis qu'elle balayait du bout de ses mains gantées les volutes de fumées pour rejoindre l'escouade de voyageurs égarés. Décontenancée par l'univers mais charmée par l'ambiance festive, la sorcière affichait sur ses lippes colorées un fin de sourire amusé. Pérégrination astrale vers une époque inconnue, sur les traces d'une vie antérieure qu'elle semblait avoir pleinement consumée au vu des regards masculins portés vers elle. La métisse offrit un clin d'œil à Parker qu'elle était heureuse de retrouver dans cette existence colorée, âmes qui se cognaient encore et toujours ensemble — reconnaissante d'avoir près d'elle l'aura bienveillante et réconfortante du sorcier qu'elle appréciait énormément. Maxine en profita pour étudier un instant les autres protagonistes, pas vraiment refroidie par l'attitude versatile de cette Persephone qu'elle observait avec fascination et méfiance. Jolie femme plantureuse qui devait faire tourner la tête des hommes et des femmes. « Cette robe te vas à merveille, enfin elle fait ressortir de très beaux atouts. Amusée, les autres garçons semblaient eux aussi complètement perdus tandis qu'elle dévisageait le groupe magique pour observer les danseurs faire honneur au charleston qu'elle était incapable de danser. Légèrement mal à l'aise dans cette robe décolleté et trop sexy pour elle, la sorcière croisa à nouveau le regard de l'homme qui l'avait interpellé plus tôt et ne put s'empêcher de soupirer un rictus charmé avant de reporter son attention sur ses camarades d'infortune. Elle suivit Parker et le groupe à l'écart en enregistrant son avertissement concernant la sorcière qui les accompagnaient.

Intriguée par l'homme au carnet qui révéla ne pas vraiment être du côté bénéfique, la belle décida de ne pas lui en porter rigueur car ils étaient tous piégés et devaient s'entre-aider pour retrouver leur époque. « Je ne suis pas une habituée des voyages dans le temps mais il me semble qu'on va devoir faire attention à ne rien modifier non ? On ne sait pas quelle conséquence cela pourrait avoir pour nous .. Enfin nos futurs nous ... Je sais plus.» Elle imita ensuite les autres en fouillant sa pochette de velours couleur encre qui pendait à son poignet. Du maquillage essentiellement et des papiers d'identités qui correspondaient au prénom que le gentleman avait susurré à son oreille précédemment. « Bastianna Mayfair, un type m'a appelée comme ça. C'est amusant j'avais une vieille tante qui portait ce prénom ... Ce qui est moins drôle par contre c'est que ma vie sentimentale semble bien plus intéressante ici que dans le présent ... On est pas censé évoluer au lieu de régresser ? » Roulement des yeux, blasée de son observation tandis qu'elle continuait se questionner sur cette vie. « Je n'ai aucune idée de l'étendu de mes pouvoirs ici ... Ca va être compliqué si on doit se défendre. » Elle regarda ses mains, songeuse et excitée en se demandant quel genre de dons sa vie antérieure possédait. « Il n'y aurait pas une contre-formule dans votre Livre des Ombres ?» Demanda-elle aux deux Charmed Ones présent devenu apparemment cousins dans cette époque tandis que Parker semblait avoir senti quelque-chose que la sorcière ne partageait pas vraiment. « J'ai rien senti ... Hormis les problèmes si on trouve pas une solution.» Haussement d'épaules, elle trempa ses lèvres dans son martini pour noyer son stresse.

(c) oxymort

les années folles

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A son grand désarroi, personne d’autre n’avait senti le courant d’air qui avait traversé Parker. Il essayait de réfléchir pour assembler mentalement les pièces du puzzle, mais la version féminine de Pierce commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs avec son flot constant de reproches. « Ok, on a bien compris, tu es aussi insupportable en femme qu’en homme. C’est bon, on peut avancer maintenant ? »

Il positionna son corps de façon à la sortir de son champ de vision. Percy venait pour sa part d’extraire un petit carnet de ses poches, dans lequel Parker reconnut son nom actuel. « Ça c’est moi », indiqua-t-il à l’assemblée en pointant Pryce Bowen. Billy supposait qu’il s’agissait de dettes de jeu mais Parker se raidit. Tous les noms de cette liste étaient des sorciers auxquels on avait associé une valeur. Une kill list, peut-être ? Il s’écarta un peu plus de Percy pour lui lancer un regard mauvais. « Ça n’est pas le genre des démons de tenir des comptes de jeux, Billy. On ne peut jamais faire confiance à un démon. » Traiter Percy de la sorte lui fit un pincement au cœur, comme si son corps était animé d’une volonté qui lui était propre. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraitre et jeta un regard rapide à la photo que tenait son jeune protégé. « T’es trop jeune pour lui. » En bon grand frère de cœur surprotecteur, imaginer Billy avec qui que ce soit lui avait toujours déplu.

Maxine leur communiqua sa nouvelle identité et Parker la répéta plusieurs fois pour l’enregistrer en mémoire. Quand elle mentionna le grimoire magique de la famille, il hocha la tête. « Maxine a raison, allons consulter le Livre des Ombres. Peyton, tu peux faire diversion pendant qu’on monte ? » Le sorcier opina et partit s’adresser à la foule, leur permettant de se glisser à l’étage sans se faire repérer. Alors qu’il traversait le couloir, Parker aperçut une silhouette familière à travers une porte entrebâillée et s’arrêta net. Peter ! Remarquant sa présence, l’homme se tourna vers lui d’un air agacé, une fiole vide à la main. « Allons bon, cher cousin. Tu t’abaisses à l’espionnage maintenant ? » Nope, pas Peter. Enfin, pas vraiment, nota Parker avec regret. « Hé bien… cousin… je suis juste étonné de te trouver ici. Qu’est-ce que tu bois ? » La vie antérieure de Peter franchit la porte, donnant un coup d’épaule à son aîné pour le forcer à s’écarter de son chemin. « Juste une concoction qui me permettra de subir plus facilement vos jugements moralisateurs, à toi et Preston. »

Avant que Parker ne puisse répondre, l’homme s’était éloigné dans les escaliers. Le sorcier fronça les sourcils. « Pourquoi est-ce que Peter n’a pas fait le voyage avec nous puisque sa vie antérieure était bien ici, elle aussi… » marmonna-t-il pour lui-même. Un autre élément avait attiré son attention : le pendentif en rubis couleur de sang que portait le double de Peter autour du cou. « J’ai vendu ce collier aux enchères il y a quelques jours. Ça parait gros comme coïncidence vous ne croyez pas ? »

Parker hésita à prendre ledit cousin en filature lorsqu’il sentit soudain un nouveau frisson l’assaillir. Cette fois, il fut soulevé du sol et projeté contre un mur quelques mètres plus loin. Sonné, il se releva tant bien que mal en frottant ses membres endoloris. « Rassurez-moi, vous l’avez vu cette fois ?! » grommela-t-il alors que tout autour d’eux, une dizaine d’ombres aux formes imprécises avaient commencé à s’extirper du parquet…

Les Années Folles

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Pierce ne retenu pas son sourire face au compliment de la seule autre femme présente ici et ne cacha pas non plus sa joie en lui faisait un clin d'œil en guise de remerciement. Il avait toujours aimé les compliments et celui-ci ne faisait pas exception à la règle même s'il ne concernait pas son véritable corps. Son sourire s'estompa bien vite sous la remarque de Parker. « Est-ce que c'est des manières de t'adresser à ton pe ... » Il ne finit pas sa phrase, ce n'était pas le moment et regarda à la place le carnet du blond de loin pour essayer d'y apercevoir son nom, ou plutôt celui que l'homme assommé à l'étage lui avait donné. Cette liste avait l'air d'être une liste de cible à abattre et il était heureux de constater qu'il n'en faisait pas parti.

« Vos têtes ont de toutes évidences été mises à prix. Et c'est de moi qu'il ne faut pas s'approcher ? » qu'il lâcha froidement avec sa nouvelle voix bien trop féminine à son goût. Il jeta un coup d’œil rapide mais ne trouva aucune poche. « Moi c'est Perséphone, c'est comme ça que le mec de tout à l'heure m'a appelé. » Il pensa ensuite à son décolleté. Bon, il n'avait jamais arrêté d'y penser depuis tout à l'heure. Il glissa ses doigts à l'intérieur et en sorti une feuille plutôt vieille vu son état ainsi qu'une petite fiole contenant un liquide rose. « Que nous soyons unis mon prince et moi par ce pouvoir. Qu'il se mette à genoux et célèbre ma gloire. J'en appelle à mon être aimé, que son amour daigne faire de moi sa tendre mariée. » Il laissa volontiers les autres jeter un œil pour qu'on ne l'accuse pas de mentir mais grimaça, à deux doigts de vomir devant tant de niaiseries et lâcha ensuite un rire nerveux. Alors c'était pour ça que son ancienne vie était ici, pour retrouver un prince et l'épouser ? Comment pouvait-elle avoir des projets aussi peu ambitieux ? « Apparemment cette conne recherchait son prince ... » Le dire à voix haute lui retournait encore un peu plus l'estomac. « C'est pathétique. » dit-il tout bas tant il avait honte de sa vie antérieure sans même se douter que ses projets étaient simplement d'être mise enceinte pour créer un être si puissant qu'il serait capable de renverser la balance. Peut-être que le prince en question était le mec à l'étage d'ailleurs. Il se rassurait au moins en se disant que son ancienne vie avait bon goût en matière de mec.

La jeune avait raison, s'ils devaient se défendre, ils allaient tous en baver et seraient incapables de contrôler leurs nouveaux, leur anciens pouvoirs. Il leur fallait trouver une solution et, une fois de plus, celle qui s'appelait autrefois Bastianna voyait juste, le livre des ombres serait la solution. S'il les avait envoyé ici, il pouvait les renvoyer chez eux. Parker sembla d'accord avec elle et tous montèrent à l'étage à la recherche du grimoire. Pierce se retenu d'aguicher les invités en montant, cherchant à être discret mais se déhanchant néanmoins comme s'il était sur un podium.

Ils croisèrent la vie antérieure de Peter sur le chemin et l’aîné des Halliwell tiqua sur son collier qu'il avait vendu quelques jours plus tôt. Pierce fronça les sourcils, ayant bien pris note de la remarque faite sur ses réflexions et tâcha de se contenir une fois de plus. « Les coïncidences n'existent pas dans le monde magique, tu penses que le collier est la raison de notre présence ici ? » S'il fallait le voler, pas de soucis. Il tendit la main en direction de la porte fermée prêt à appeler le collier sans se souvenir qu'il ne possédait plus ce pouvoir mais fut stoppé en entendant la chute de Parker. Il était sur le point de l'aider mais voyant qu'il n'avait rien, s'arrêta et constata avec une certaine pointe d'angoisse les ombres qui sortaient du sol. « Attention ! » Il leva une main en direction de l'une d'elle qui se dirigeait un peu trop près de Billy et tenta d'utiliser ses nouveaux pouvoirs même s'il doutait de l'efficacité du vent sur une ombre. A la place, ce fut un éclair rougeâtre qui se matérialisa et passa au travers de l'une d'elle qui riposta immédiatement en propulsant la belle plus loin contre une commode. Ca lui apprendrait à vouloir aider.

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Percival avait dévoilé le carnet et son contenu, perdant une nouvelle fois une occasion de se taire. Il pouvait se montrer naïf, mais il n'avait pas l'innocence du jeune homme qui supposait qu'il s'agissait de paris illégaux. Des noms de sorciers, de démons, des nombres qui ressemblaient à des sommes... Il ignorait tout de sa vie antérieure, mais Percival avait la sensation qu'il vendait des personnes, d'une manière ou d'une autre, et l'idée lui donnait la nausée. Oh, qu'il aurait préféré être une princesse cherchant son amour, comme cette Perséphone semblait l'être...

Percival avait lâché le carnet, laissant aux autres le loisir de trouver leur identité passée. Les mots de Parker le frappèrent en plein coeur, mais la tristesse eut vite fait de faire place à de la colère. Une colère glaciale. Un ricanement lui échappa malgré lui, alors qu'il se retrouvait à répondre d'un ton sardonique :

"Peut-être devrais-tu t'estimer heureux d'être toujours en vie, Pryceless."

Il ne savait pas d'où était venu le surnom. Les mots cinglants. La colère. Percival écarquilla les yeux, plaquant une main sur ses lèvres, se réduisant au silence. Qui qu'il avait pu être avant, il n'avait rien de l'homme qu'il était désormais. Il le sentait, s'agitant au fond de son être, ce mal qui ne demandait qu'à se réveiller... Il secoua la tête, suivant les autres quand la dénommée Bastiana suggéra qu'ils cherchent la solution dans le Livre des Ombres. Bonne idée. Plus vite il était rentré, mieux cela serait...

Il avait lui-même sorti ses papiers d'identité, marmonnant sa nouvelle (ancienne ?) identité entre ses doigts écartés : Gareth Hopper. Peut-être avait-il un nom démoniaque... et même une entrée dans le Livre des Ombres... L'idée le liquéfiait sur place. Restant à sage distance de Parker et du jeune homme qui était visiblement sa cible (celle de Gareth, tout du moins), Percival les suivit avec appréhension, les mots de Bastiana tournant dans sa tête : peut-être pourrait-il changer un petit quelque chose. S'assurer que sa précédente vie ne fasse plus de mal à personne...

Avant qu'il ait le temps d'y songer davantage, leur chemin croisa celui du frère (cousin ?) de Parker, qui ne semblait pas subir le même sort qu'eux. Le pendentif qu'il portait, que Parker avait reconnu et vendu précédemment, cela ne pouvait pas être une coïncidence...

"Peut-être faudrait-il le détruire ?"

Cela pourrait les sauver, comme les condamner. Ils manquaient de données... Avant qu'il n'ait le temps d'y réfléchir davantage, Parker se retrouva brusquement projeté quelques mètres en arrière par une force invisible. Un cri paniqué s'extirpa de la gorge et, en un clignement de paupières, il se retrouva tout proche de lui, téléporté à quelques pas de l'homme. L'action le fit tanguer sur ses jambes, manquant de lui faire perdre l'équilibre. Non, vraiment, il détestait ce pouvoir !

Son regard se posa sur ces ombres qui s'approchaient d'eux, nouvelle épreuve qu'ils n'étaient pas équipés pour affronter. L'une d'elles s'apprêtait à s'en prendre à Bastiana, et Parker agit avant de réfléchir. Son clignement le projeta devant la jeune femme, ses bras agités renversant le martini qu'elle tenait, tandis que l'ombre qui la menaçait le choisissait pour cible, se renfermant sur sa gorge et serrant. Fort.

Dans l'incapacité de s'échapper, son corps accusant le coup d'un pouvoir non maîtrisé, utilisé trop vite et trop souvent, il parvint difficilement à articuler, ses mains tentant inutilement de retirer l'ombre qui l'étranglait :

"L... Lumière..."

Sûrement, la Lumière ferait fuir l'Ombre... Peut-être pourrait-elle l'emporter aussi...

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Billy ne peut qu'acquiescer frénétiquement de la tête lorsque la dernière arrivée, Bastianna, mentionne les atouts avantageux de la brune plantureuse. Avant de se souvenir que Parker lui a conseillé de s'éloigner d'elle.
D'après ce qu'il entend, cette Perséphone était un homme, auparavant. Enfin non, elle est un homme dans leur réalité d'origine, et une femme ici. Un joli prénom, qu'il pense mentalement. Le sien est d'une banalité affligeante, maintenant qu'il y pense. Comme sa vie tout entière, au passage. Billy est bien content d'avoir évolué dans sa vie actuelle, même s'il aurait aimé sortir avec un mec aussi canon que son soldat d'une vie antérieure.
Soudain, tout le monde s'accorde à dire que la liste est probablement une kill-list. Billy s'écarte lui aussi du blondinet au visage pourtant candide, offusqué de voir que son lui d'avant désirait le tuer.

« Quoi ? Et on est censé lui faire confiance ? » Il croise les bras sur son torse, boudeur. « En plus je vaux rien ! »

Malgré tout, le jeune homme ne peut pas vraiment en vouloir à ce type. Le but des vies antérieures, c'est d'évoluer. Ce n'est pas parce qu'il était maléfique à l'époque qu'il n'a pas pu s'orienter vers une autre voie dans leur présent.
Billy reporte ensuite son attention sur Perséphone qui se moque de ce qu'elle trouve dans son sac. L'étudiant, lui, affiche un sourire plus que ravi sur ses lèvres fines. Oubliant aussitôt les recommandations de son mentor, il s'approche de la belle pour observer un peu mieux le bout de papier qu'elle tient dans la main.

« Si le prince ne t'intéresse pas, j'veux bien l'avoir ! »

Malheureusement, pas le temps de lui prendre le papier que Parker les emmène dans un couloir où ils croisent la vie antérieure d'un Peter bien énervé. Il est maléfique, songe Billy en observant son comportement étrange. Mais pas le temps de réfléchir d'avantage. Après le départ de Peter, Parker est soudainement soulevé du sol et projeté contre un mur telle une marionnette désarticulée.
Lorsque les ombres attaquent, Billy tend le bras pour les transformer en autre chose. En hamsters, en peluches, en ballons, en lampadaires, qu'importe. Il se rend compte qu'il n'a plus les mêmes pouvoirs quand sa main génère un champ de force qui capture l'ombre en train d'étrangler le blond peroxydé, le libérant de son emprise mortelle. Mais les ombres sont nombreuses, et l'une d'elles se lance contre Billy.

« Et comment on fait de la lumière en 1924 ??? J'ai pas mon Iphone sur moi pour utiliser le flash... » qu'il lance en serrant les dents tout en s'éloignant de l'ombre pour se réfugier auprès de la seule personne qui peut tous les sauver. Le protecteur de San Francisco. Celui qui murmure à l'oreille du livre des ombres. Celui-dont-les-démons-n'osent-pas-prononcer-le-nom.

« Parks ! Le flash de l'appareil photo ! »

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