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 There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch

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Elisabeth Caldwell
Elisabeth Caldwellthere's nothing to fear, if you have nothing to hide...
Day
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Messages : 371
Personnage adapté : Barbas, le démon de la peur (saison 1 x ep.13)
Faceclaim : Michelle Gomez - (kathee)
Âge : 41 ans (âge humain) | Bien plus en réalité.
Statut civil : Célibataire, sans doute trop occupée pour ces choses-là. L'avenir nous le dira...
Occupation : Bras-droit de la Source | Directrice de l'Université de Berkeley, terrain de jeu inépuisable pour récolter les peurs des jeunes humains.

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©Zankou
FicheLiens Rp (5/3) non-dispo
There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch SjS3Xiw
©Ostara

Le Livre des Ombres : There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch FhEntRu
Incantations : 573
Nom mystique : Barbas, le démon de la peur
Camp : Le Mal, évidemment.
Race : Démon supérieur
Pouvoirs : Projection de la peur (niveau 3)
+ lvl 1 || Lecture des peurs > Barbas est capable de ressentir la plus grande peur de quelqu'un et de le persuader que ses craintes deviennent réalité. Doté d'un charisme naturel, la victime ressent une confiance infaillible en Barbas et la croit sur parole lorsqu'elle expose ses craintes les plus sombres au grand jour.
+ lvl 2 || Création d'illusions > Elle a pu acquérir la capacité de modifier sa voix et son corps pour correspondre à celle d'une autre personne et ainsi rendre les peurs plus réalistes. De plus, elle adore ça car cela lui permet de prendre littéralement part aux angoisses de ses jouets qui peuvent désormais s'adresser directement à elle pour l'implorer et la supplier d'arrêter.
+ lvl 3 || Projection astrale > Grâce au démon Stimple dont elle a soudoyé le savoir, elle a pu obtenir la capacité à projeter sa conscience ailleurs sous une forme astrale. Il s'agit d'une voix intérieure dans l'esprit des autres qui, combinée avec sa capacité à lire les peurs, permet à Barbas de mieux manipuler ses victimes, de prendre part à leurs plus sombres terreurs et éventuellement, d'y ajouter sa petite touche personnelle afin de rendre le tout plus distrayant encore...

Téléportation (niveau unique)
+ lvl unique || Evaporation sous forme de fumée > Vous clignez des yeux et elle vous échappe en quelques émanations de fumée, glissant sous vos doigts qui ne cueillent que le vide pour soudain réapparaitre dans votre dos...sans doute un peu trop proche à votre goût, d'ailleurs. C'est frustrant, n'est-ce pas ?
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Message (#) Sujet: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptySam 17 Juil - 20:09

[ Université de Berkeley, mai 2021 ]

There’s nothing more real than fear.
Je me redressais enfin, quittant à regret le document devant moi après y avoir apposé ma signature. La sonnerie stridente de l'établissement venait de balayer les couloirs, prémices d'un déluge d'étudiants qui envahiraient les lieux d'une minute à l'autre. Un déluge qui se répercuta jusqu'à mon bureau, puisqu'on y toquait déjà à la porte à l'instant même où l'alarme se tut. Il faut croire qu'à cette époque, les Proviseurs ne semblaient avoir droit à aucun répit ou alors, qu'ils devaient renoncer à effectuer des journées conventionnelles de vingt-quatre heures. Sans doute avais-je été bien mal avisée de m'approprier cette place avantageuse, étant constamment sollicitée pour résoudre les basses préoccupation de cet établissement et de ses administrés. Comme si j'avais vocation à m'en soucier ! Levant les yeux au ciel, je lissais inutilement les plis de mon tailleur déjà impeccable alors que le Professeur Hopkins faisait irruption dans la pièce.Madame Caldwell, notre conférencier est arrivé. Mr Thatch, il est... Je le coupais dans son élan :Bonjour, Professeur Hopkins. Son sourire et son air exalté s'effacèrent subitement et il se raidit, visiblement embarrassé. Il y eut quelques secondes de silence pesant, contraste saisissant avec le bruit des conversations et des rires que l'on entendait s'élever des autres salles. Un timide 'bonjour Madame' s'échappa des lèvres du professeur de biologie, murmure suffisant pour que j'en prenne bonne note. Un bref sourire forcé pour toute réponse, je me levais lentement et une fois arrivée à sa hauteur, je le détaillais de la tête aux pieds, m'arrêtant sur sa chemise légèrement froissée et sa veste trop ample pour lui. Regard critique allant de pair avec une moue navrée, je ne commentais pas l'allure de mon employé, le message étant suffisamment clair sans que les mots ne soient nécessaires.Je crois que ça suffira. Permettez que je prenne les choses en main, à présent.  le congédiais-je sans plus de cérémonie avant de le laisser tel un mât de potence au centre de la pièce.

Mes talons claquant à intervalles réguliers, je traversais les couloirs bondés de jeunes gens qui s'effaçaient légèrement pour me libérer le passage. Sourire douceâtre appliqué méthodiquement sur mes lèvres teintées de rouge, je paradais parmi eux, comme il incombait à la Régente de ce domaine de le faire. Laissant glisser mes prunelles sur chacun d'entre eux, à l'affût de la moindre faille dans ces minois bouffis de de gaieté, je captais quelques élans craintifs dans mon sillage pourtant parfumé de fragrances délicates et florales, masquant sournoisement cette aura démoniaque qui était à l'œuvre dans cet enclos aux brebis égarées. Plus tard., m'intimais-je intérieurement, ignorant les pulsions sataniques générées par la fébrilité ambiante. Tout vient à point à qui sait attendre...et attendre était sans doute ce que je savais faire de mieux, après plus de mille neuf-cent ans passés à fouler cette terre de misère.
Descendant prestement les marches immaculées menant au campus, je poursuivis mon cheminement solitaire parmi les larges allées bordées de fleurs, profitant à peine de ce cadre que les humains jugeaient 'agréable et reposant'. Maintenant l'allure, je terminais mon parcours au portail de pierres blanches et de fer forgé où celui que l'on m'avait présenté comme étant l'un des meilleurs chercheurs en aranéologie attendait effectivement. Me parant de mon sourire le plus plaisant pour l'aborder, j'avalais les derniers mètres qui nous séparaient, le bras déjà avancé pour le saluer avec toute la distinction qui était de coutume dans des occasions comme celles-là.Monsieur Thatch, c'est un plaisir de vous rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de vous, et croyez bien que c'est un réel privilège que de vous accueillir aujourd'hui à Berkeley.fis-je avec courtoisie. Excès d'assurance destiné à étouffer les personnalités les moins prononcées, je conservais la paume tendue vers lui jusqu'à ce qu'il daigne en faire une poignée de main acceptable. Je cillais, sans me départir de ce sourire impérieux :Elisabeth Caldwell, Proviseur de cet établissement. me présentais-je succinctement, jouant sciemment la carte de l'humilité. De mon vrai nom, Barbas, démon supérieur de la peur, invitée sur terre depuis la glorieuse époque de Constantinople et auteur de milliers de trépas humains et sorciers qui ont participé à ma gloire abyssale et à ma consécration dans l'Ars Goetia et le Livre des Ombres moderne. Pour vous servir.

cactus

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Percival Thatch
Percival Thatchblood to blood, return to me
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Multinick : Noah Giles & Akhila Suresh
Faceclaim : Robin Lord Taylor (kathee)
Âge : 40 ans
Statut civil : Célibataire
Occupation : Aranéologue

  • Un des nombreux enfants de la démone Arachné, qui attirait ses proies humaines pour mieux les consommer. Seul survivant, pour autant qu'il le sache.

  • Adopté par la sorcière qui a terrassé Arachné, alors qu'il n'était qu'un bébé.

  • Littéralement obsédé par les araignées, il est plus à l'aise en leur compagnie qu'auprès des humains.

  • Résiste au côté obscur principalement par respect pour sa mère adoptive, qu'il aime profondément.

  • Sommité dans le domaine de l'entomologie, il a publié de nombreux ouvrages et organise régulièrement des conférences. Il apporte aussi son expertise au musée d'histoire naturelle Kimball.

  • Il apprécie particulièrement se nourrir d'insectes.

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Incantations : 5
Camp : En lutte perpétuelle pour demeurer du côté du bien
Race : Mi-démon Mi-humain
Pouvoirs : Arachnokinésie (lvl 4)

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Peau adhésive (lvl unique) :

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Forme démoniaque (lvl unique) :
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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptySam 17 Juil - 21:25


Percival prit une profonde inspiration, lissant ses vêtements du plat de la main. Il était toujours un peu nerveux dès lors qu'il devait prendre part à des conférences.

Il maîtrisait son sujet et venait bien accompagné (la Poecilotheria metallica qu'il comptait présenter à ceux et celles qui assisteraient à la conférence était une magnifique représentante d'une espèce menacée d'extinction, après tout), mais il n'était jamais à l'abri de l'imprévu. Et, surtout, il ne voulait pas stresser inutilement sa petite bête chérie.

Blue, c'était ainsi qu'elle s'appelait, s'était vue promettre dix fois son poids en insectes venus directement de son habitat naturel, en Inde, en échange de sa docilité. Elle n'aimait guère être exposée aux gens ou être baladée en terrarium, préférant évoluer librement dans la pièce que Percival avait arrangé pour elle et ses semblables dans son domicile.

Mais Percival tenait à partager sa beauté, et à faire comprendre aux spectateurs de sa conférence la fragilité de la vie de Blue et des membres de son espèce. Peut-être certains accorderaient-ils un don pour permettre la protection de cette adorable mygale et de son espère...

Percival attendait là où on lui avait demandé de patienter, l'une de ses mains gantées tenant fermement la poignée du vivarium. Il avait solidifié la glace par magie, empêchant qu'elle ne se brise au moindre choc, mais il ne voulait pas rendre sa petite mygale chérie nerveuse. Il avait d'ailleurs recouvert la cage transparente d'un léger voile, dissimulant l'araignée au monde extérieur et vice-versa.

Murmurant quelques mots rassurants à la mygale Bleue, il reporta ensuite toute son attention sur la directrice de l'établissement lorsque celle-ci fit son apparition. Avant même qu'elle ne s'annonce, Percival n'avait pas eu le moindre doute sur le statut qu'elle occupait au sein de l'Université. Les humains étaient des animaux comme les autres, et Percival n'avait pas son pareil pour détecter le sens de leurs comportements primaires, ce qui se dégageait de leur allure plus encore que les mots.

Cette dame dominait son espace avec assurance, et, contrairement à ce qu'elle assurait, c'était un privilège pour lui que de fouler de ses pas son royaume. Percival lui-même n'était pas une créature dominante ou offensive. Il serra la main d'Elisabeth jusqu'à ce qu'elle daigne détacher sa main de la sienne, un sourire sincère aux lèvres alors qu'il lui répondait tout de go :

"Tout le plaisir est pour moi, Proviseur Caldwell. Je suis Percival Thatch. Mais vous pouvez m'appeler Percy, si vous le souhaitez."

Percy était le surnom que ses amis lui donnaient, généralement. Non pas qu'il ait beaucoup d'amis pour l'appeler de la sorte. Etait-il un peu désespéré à s'introduire de la sorte à cette dame qu'il ne connaissait que de nom ? Probablement. Mais Percival reconnaissait la domination de la directrice des lieux, et la familiarité dont il l'autorisait à faire preuve à son égard en était une claire démonstration. Pour lui, en tout cas.

Relevant légèrement le terrarium voilé, il s'empressa de demander, plus préoccupé par le bien-être de sa mygale que par les conventions :

"Serait-il possible de ne pas trop tarder dehors ? J'aimerais pouvoir poser Blue ici présente sur une surface plate et stable. Elle souffre d'une légère forme de mal des transports, voyez-vous ? J'aimerais pouvoir l'aider à se détendre avant qu'elle ne soit introduite durant la conférence."

Percival caressa la cage voilée de son autre main gantée, une expression enchantée sur son visage :

"Blue est une magnifique Mygale bleue que j'ai récupérée chez un collectionneur peu avisé. Vous rendez-vous compte qu'il la conservait dans un espace minuscule, sec et froid ? La Poecilotheria metallica a besoin d'un environnement humide et chaud pour évoluer de la manière la plus efficiente possible."

L'homme avait été chanceux, la mygale s'était échappée et conspirait de le mordre dès que possible pour se venger du traitement qu'il lui faisait subir. Percival avait été appelé et était intervenu juste à temps. Blue vivait désormais dans une pièce accommodée à ses besoins, en compagnie d'une grande et belle famille.

"Vous êtes la directrice de cet établissement. Vous aurez donc le privilège d'être la première à découvrir cette petite merveille ! Et si nous y allions ?"

Le sourire de Percival était plus grand que jamais. Parler de ses araignées le comblait de joie, plus que n'importe quoi d'autre en ce monde.
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+ lvl 1 || Lecture des peurs > Barbas est capable de ressentir la plus grande peur de quelqu'un et de le persuader que ses craintes deviennent réalité. Doté d'un charisme naturel, la victime ressent une confiance infaillible en Barbas et la croit sur parole lorsqu'elle expose ses craintes les plus sombres au grand jour.
+ lvl 2 || Création d'illusions > Elle a pu acquérir la capacité de modifier sa voix et son corps pour correspondre à celle d'une autre personne et ainsi rendre les peurs plus réalistes. De plus, elle adore ça car cela lui permet de prendre littéralement part aux angoisses de ses jouets qui peuvent désormais s'adresser directement à elle pour l'implorer et la supplier d'arrêter.
+ lvl 3 || Projection astrale > Grâce au démon Stimple dont elle a soudoyé le savoir, elle a pu obtenir la capacité à projeter sa conscience ailleurs sous une forme astrale. Il s'agit d'une voix intérieure dans l'esprit des autres qui, combinée avec sa capacité à lire les peurs, permet à Barbas de mieux manipuler ses victimes, de prendre part à leurs plus sombres terreurs et éventuellement, d'y ajouter sa petite touche personnelle afin de rendre le tout plus distrayant encore...

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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyDim 18 Juil - 16:41

[ Université de Berkeley, mai 2021 ]

There’s nothing more real than fear.
L'individu était tel qu'on me l'avait décrit, et c'était donc sans surprise que je l'avais immédiatement identifié pour aller à sa rencontre. Le Professeur Hopkins ne tarissait pas d'éloges sur cet éminent chercheur et c'était d'ailleurs sous son impulsion que cette entrevue avait été possible aujourd'hui. Une rencontre qui, à peine commencée, prenait déjà une tournure bien singulière à peine eus-je scellé notre poignée de main. "Vous pouvez m'appeler Percy, si vous le souhaitez." avait-il proposé sans préambule. Paume encore contre la sienne, je sentis mon sourire se figer bien malgré moi. Pour être honnête non, je ne le souhaite pas particulièrement...c'est tout de même un concept un peu particulier que de se donner des petits surnoms affectifs dès le premier regard. Après tout, nous n'avons pas élevé les lutins ensemble, à ce que je sache. Pour tout avouer, si ça ne tenait qu'à moi Monsieur Thatch, je ne vous appellerai pas du tout. Voilà qui est dit. Et si vous voulez vraiment le savoir, l'idée de cette rencontre ne m'avait jamais enchanté et elle n'aurait d'ailleurs pas eu lieu si elle ne s'était malheureusement pas avérée nécessaire pour valider la subvention du département des sciences. Non mais vraiment...sur quel genre d'olibrius étais-je encore tombée ? Etirant tant bien que mal mon sourire, je me contentais -dans un premier temps- de hocher la tête, ne donnant pas de réponse franche à cette requête un peu trop cavalière à mon goût et retirais ma main en tentant de ne pas avoir l'air trop empressée.Entendu. Mais pas aujourd'hui, Mr. Thatch.fis-je en optant pour ce compromis un peu bancal pour repousser cette suggestion, sans y céder pour autant. De mon côté, je ne lui proposais évidemment pas de substitut, ni pour aujourd'hui, ni pour jamais. Il fera comme tout le monde et un simple Madame Caldwell, tout distance conservée, sera des plus apprécié.Oh, et il n'est pas nécessaire de m'appeler Proviseur vous savez...à moins que vous ne souhaitiez prochainement rejoindre les bancs de l'Université, mais tout à fait entre nous, je doute que vous en ayez besoin.ajoutais-je gentiment, tant pour appuyer délibérément sur la maladresse que pour remettre les choses à leur juste place, ayant subitement eu l'impression d'avoir un étudiant un peu trop zélé face à moi.

Sans s'éterniser sur les platitudes et les convenances, il s'empressa alors de mettre en avant ce qu'il présenta comme étant l'élément phare de cette journée, me laissant entrevoir la créature qui se cachait sous le voile. Je penchais simplement la tête sur le côté comme si j'avais soudain eu à détendre une crampe cervicale bien trop tenace, observant la cage en feignant un enthousiasme modéré tout en le laissant s'extasier à tout va, l'écoutant partager ses appréhensions concernant le bien-être de sa protégée. Je clignais des yeux plusieurs fois. Mais qu'est-ce que...étions-nous vraiment en train de parler de l'anxiété d'une araignée ? Et alors quoi, elle avait le trac en public aussi ? Une appréhension avant de monter sur scène peut-être ?Blue a...le mal des transports ?répétais-je, interdite, comme pour m'assurer d'avoir bien entendu. C'était une plaisanterie, je n'avais pas d'autre explication. Cet homme me faisait marcher, ou alors il avait un sens de l'humour des plus singuliers qui m'avait échappé. Je me redressais, silhouette guindée usant de toute sorte d'artifices pour masquer son désappointement.Et bien, voilà qui est peu commun. C'est une manière disons...intéressante de voir les choses.achevais-je en prenant sur moi, au moins autant pour garder contenance face à ces inepties que pour combler le blanc que ces révélations avaient engendré. Non mais qu'est-ce que c'est que ça ? A cette allure-là, je n'allais pas tarder à découvrir que le chat de la concierge était daltonien ou que le poisson rouge de Hopkins était un admirateur de Madonna. Quelle horreur.

Passionné, il s'était lancé dans une tirade héroïque, mettant en lumière le sauvetage in-extremis de la favorite, malheureuse qui était prisonnière d'un bourreau des temps modernes et dont il avait été le brave défenseur au grand cœur. Et blabla, et blabla...sérieusement, qui avait envie de savoir ça ? Moi aussi, j'avais besoin d'évoluer dans un environnement chaud et à l'abri de la lumière et pourtant je n'en faisais pas toute une épopée ! C'est d'ailleurs pour cette raison que j'avais choisi la Californie pour cette nouvelle immersion chez les humains : l'été, j'avais l'impression de me retrouver un peu chez moi, aux Enfers, et voir la plèbe de San Francisco rôtir sous la canicule me berçait d'un doux sentiment de nostalgie. Les flammes de Pandémonium me manquaient parfois et en presque deux millénaires, j'avais souvent eu le mal du pays. N'écoutant que de façade, ayant plaqué un air captivé sur mon visage avantageux, je raccrochais juste à temps au monologue pour comprendre que Thatch me sollicitait directement. Nouveau sourire confiant alors que je lui montrait la direction d'un geste du bras.Bien-sûr, par ici : veuillez-me suivre s'il vous plaît. me hâtais-je de proposer pour l'emmener à ma suite, peu disposée à l'écouter ainsi durant de longues heures encore, et au beau milieu du parvis de l'école qui plus est. Plus vite nous gagnerons la salle de conférence et plus vite je pourrais me débarrasser de cet huluberlu car je ne doutais pas que le Professeur de biologie ainsi que ses étudiants ne se précipitent sur lui dès lors qu'il aura posé un pied à l'intérieur. Pourquoi Diable le campus était-il si étendu ? La distance à parcourir me semblait interminable. Allais-je devoir subir une nouvelle floppée de paroles durant mon escorte ? Plus que jamais, je désirais user de mes pouvoirs pour m'évaporer et réapparaître ailleurs. Loin. Très loin. Le plus loin possible. Pourtant, tenant adroitement mon rôle, j'ouvris la voie de cette démarche souveraine qui me caractérisait si bien.

Naturellement, je comptais assister à la conférence, mais je ne saurai refuser une offre comme celle-ci. C'est vraiment une délicate attention de votre part de me le proposer. Misère. N'allait-il donc jamais me lâcher la jambe ? Une familiarité entreprenante, et maintenant un tête à tête supplémentaire...bravo Elisabeth. Voilà ce que tu gagnes à te montrer courtoise. Ces choses-là ne sont pas pour toi, tu devrais le savoir depuis le temps. Je pris donc soin d'opter pour une toute autre stratégie qui consistait à mener moi-même la conversation, et ainsi limiter les divagations de mon binôme. Je ne me ferai pas avoir deux fois, ah ça non.Je tenais à vous adresser mes félicitations pour la parution de votre dernier ouvrage, Mr Thatch. Nous en avons d'ailleurs fait l'acquisition ici, à Berkeley et c'est un volume très prisé par nos étudiants. Je crois même savoir que certains nourrissent l'espoir d'en évoquer quelques points avec vous aujourd'hui. D'ailleurs, vous pouvez justement apercevoir nos bibliothèques sur votre gauche, qui rassemblent en tout et pour tout quelques treize millions de volumes. Un héritage dont nous sommes très fiers et qui évidemment, contribue à assurer un enseignement de qualité, faisant de Berkeley un établissement de renommée mondiale. expliquais-je en désignant l'imposant bâtiment de pierres dans laquelle j'aimais à l'occasion me réfugier. Une visite guidée, voilà qui devrait momentanément le distraire. Certains tueraient pour être à sa place, et je les comprenais. Ce n'était pas tous les jours que Barbas se montrait aussi prévenant et se laissait aller à une activité comme celle-là.

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  • Un des nombreux enfants de la démone Arachné, qui attirait ses proies humaines pour mieux les consommer. Seul survivant, pour autant qu'il le sache.

  • Adopté par la sorcière qui a terrassé Arachné, alors qu'il n'était qu'un bébé.

  • Littéralement obsédé par les araignées, il est plus à l'aise en leur compagnie qu'auprès des humains.

  • Résiste au côté obscur principalement par respect pour sa mère adoptive, qu'il aime profondément.

  • Sommité dans le domaine de l'entomologie, il a publié de nombreux ouvrages et organise régulièrement des conférences. Il apporte aussi son expertise au musée d'histoire naturelle Kimball.

  • Il apprécie particulièrement se nourrir d'insectes.

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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyDim 18 Juil - 17:45

Percival hocha la tête lorsque Mme Cadwell lui fit savoir qu'elle préférait l'appeler M. Thatch. Il nota toutefois dans un coin de son esprit que la situation était vraisemblablement temporaire, et que la directrice de l'établissement était prête à envisager une certaine forme de familiarité à son égard, le temps aidant.

Un sourire s'étira sur ses lèvres, et il ne s'en départit nullement lorsqu'Elisabeth Caldwell lui lança une pique courtoise sur sa maladresse sociale et l'appellation qu'il avait employé à son égard.

Le jeu de la conversation avait bien des règles qui lui échappaient, et ce depuis des années. Ses doigts libres caressant le voile de la cage, il lui fit remarquer en retour :

"Je pense que nous demeurons tous des apprenants, Mme Caldwell, quel que soit notre âge ou notre statut. Peut-être gagnerions-nous tous deux à prendre place à nouveau sur les bancs d'une Université, en particulier aussi prestigieuse que la vôtre."

Percival aimait apprendre et accumuler du savoir. Il appréciait moins les dynamiques de groupe qui se jouaient dans ce genre d'environnements. Il ne se rappelait que trop bien de cette facilité qu'avaient les autres étudiants à le considérer comme leur souffre-douleur personnel, facile à moquer, aisé à abuser.

Un élan de nervosité le saisit à cette pensée et il cessa de caresser le voile de sa cage pour mieux crisper ses doigts sur le tissu de son costume, s'appliquant à éloigner les souvenirs et les sentiments négatifs qu'ils transportaient.

Parler de Blue et de ses amies les araignées en général était une véritable salvation, et il eut tôt fait de partager son enthousiasme avec Mme Caldwell, qui ne l'était pas autant pas à ce sujet. Au moins ne lui avait-elle pas sommé de se taire ou signifié son dégoût vis-à-vis des créatures qu'il aimait tant, dont il se sentait si proche...

Soulagé de pouvoir bientôt déposer Blue et lui procurer un peu de soulagement, Percival suivit le pas de Mme Caldwell, son sourire s'étirant davantage lorsqu'elle lui fit savoir qu'elle acceptait sa proposition de pouvoir découvrir la beauté de sa mygale bleue en avant-première.

Son attention davantage focalisée sur les mouvements qu'il imposait à son araignée que sur ce qui l'entourait, Percival accueillit les propos de Mme Caldwell sur ses livres avec une expression blasée, soulignant comme s'il s'agissait d'une évidence (c'en était une pour lui) :

"Bien sûr qu'ils sont prisés. Mon travail est compté parmi les meilleurs dans le domaine de l'aranéologie. Je ne me contente pas d'un travail de surface ou de simple observation. J'aime mes araignées, et je souhaiterais qu'elles soient davantage appréciées. Mes livres témoignent de cela."

Ses propos pouvaient sembler arrogants, mais, à ses yeux, Percival était simplement conscient de ses aptitudes. Il avait consacré son existence à ses araignées et, avec son pouvoir, cela faisait de lui une sommité dans son domaine, quelqu'un qui pouvait accomplir bien plus que le simple mortel.

Ces étudiants qu'il allait rencontrer n'auraient jamais le privilège de pouvoir comprendre les araignées comme il le faisait, leur langage, leurs rituels, ce qu'elles ressentaient... Leur perception du monde lui paraissait si pauvre.

"Vous avez une magnifique bibliothèque, Mme Caldwell. Vous pouvez être fière de votre établissement et de son rayonnement. Vous..."

Percival perdit le fil de la conversation lorsque son attention se focalisa sur une araignée ordinaire, qui avait décidé de lui rendre une petite visite. Usant de son fil de soie, elle descendit jusqu'à lui, et Percy ouvrit sa main et la tendit pour l'accueillir, oubliant un instant qu'il était en compagnie d'une autre, un sourire attendri s'étirant sur son visage :

"Quelle belle Steatoda grossa que voilà. Merci pour cette petite visite. Allez, retourne dans ta toile."

L'araignée déguerpit sans demander son reste, ne laissant derrière elle qu'une proie qu'elle venait de lui offrir, un coléoptère. Percival le saisit entre ses doigts, son instinct le poussant à s'en régaler, ses yeux s'illuminant avec une certaine gourmandise, mais il parvint à y résister, glissant l'insecte mort dans sa poche.

Revenant pleinement à la réalité, il éclaircit sa gorge, soufflant d'une voix embarrassée :

"Elle a probablement dû sentir les quelques friandises que j'ai emmené pour Blue. Hmm... Et si nous procédions au reste de la visite ?"

Ses doigts triturèrent le tissu de son costume avec nervosité. Les instincts de Percival le poussaient constamment vers les créatures qu'il adorait, comme s'il était voué à ne faire qu'un avec elles. Se détacher de ce comportement était une lutte de tout instant, mais une nécessité. Si Percival suivait sa nature, il deviendrait un prédateur, tout comme sa mère biologique l'avait été, et il ne le souhaitait guère.

Il devait se calmer. S'il laissait ses émotions reprendre le dessus sur lui, négatives ou positives, toutes les araignées du campus allaient accourir vers lui, et un sortilège d'amnésie ne serait pas suffisant pour effacer cette image de la mémoire de la directrice et des élèves de cet établissement. Mesuré. Il devait être mesuré.

"Ou peut-être pourrions-nous nous diriger vers la salle de conférence ou un lieu plus calme ? Blue pourrait bénéficier d'un peu de paix et de tranquillité."

Et lui aussi, apparemment.
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Elisabeth Caldwell
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Personnage adapté : Barbas, le démon de la peur (saison 1 x ep.13)
Faceclaim : Michelle Gomez - (kathee)
Âge : 41 ans (âge humain) | Bien plus en réalité.
Statut civil : Célibataire, sans doute trop occupée pour ces choses-là. L'avenir nous le dira...
Occupation : Bras-droit de la Source | Directrice de l'Université de Berkeley, terrain de jeu inépuisable pour récolter les peurs des jeunes humains.

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Le Livre des Ombres : There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch FhEntRu
Incantations : 573
Nom mystique : Barbas, le démon de la peur
Camp : Le Mal, évidemment.
Race : Démon supérieur
Pouvoirs : Projection de la peur (niveau 3)
+ lvl 1 || Lecture des peurs > Barbas est capable de ressentir la plus grande peur de quelqu'un et de le persuader que ses craintes deviennent réalité. Doté d'un charisme naturel, la victime ressent une confiance infaillible en Barbas et la croit sur parole lorsqu'elle expose ses craintes les plus sombres au grand jour.
+ lvl 2 || Création d'illusions > Elle a pu acquérir la capacité de modifier sa voix et son corps pour correspondre à celle d'une autre personne et ainsi rendre les peurs plus réalistes. De plus, elle adore ça car cela lui permet de prendre littéralement part aux angoisses de ses jouets qui peuvent désormais s'adresser directement à elle pour l'implorer et la supplier d'arrêter.
+ lvl 3 || Projection astrale > Grâce au démon Stimple dont elle a soudoyé le savoir, elle a pu obtenir la capacité à projeter sa conscience ailleurs sous une forme astrale. Il s'agit d'une voix intérieure dans l'esprit des autres qui, combinée avec sa capacité à lire les peurs, permet à Barbas de mieux manipuler ses victimes, de prendre part à leurs plus sombres terreurs et éventuellement, d'y ajouter sa petite touche personnelle afin de rendre le tout plus distrayant encore...

Téléportation (niveau unique)
+ lvl unique || Evaporation sous forme de fumée > Vous clignez des yeux et elle vous échappe en quelques émanations de fumée, glissant sous vos doigts qui ne cueillent que le vide pour soudain réapparaitre dans votre dos...sans doute un peu trop proche à votre goût, d'ailleurs. C'est frustrant, n'est-ce pas ?
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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyLun 26 Juil - 9:29

[ Université de Berkeley, mai 2021 ]

There’s nothing more real than fear.
Après cette attitude passablement cavalière, il accepta d'un hochement de tête les limites que j'avais tôt fait d'imposer, rebuffade polie qu'il accepta sans broncher. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que certes, je disposais d'un temps illimité étant donné ma condition, mais je n'étais cependant pas là pour enfiler des perles, ni pour sympathiser avec les mortels, de quelque manière que ce soit. Je n'en étais pas un, je n'avais donc pas les mêmes besoins. Ainsi, je n'étais donc pas en recherche d'affection, d'amitié ou de toutes ces choses éphémères qu'ils poursuivent désespérément et qui causent parfois leur perte. Si je possédait une enveloppe charnelle qui poussait à se méprendre, ma nature profonde n'était en rien similaire, et c'était bel et bien l'expérience acquise durant ces siècles qui me permettait de me fondre aussi aisément dans le commun des mortels. C'est pourquoi je lui adressais un pâle sourire de complaisance, car c'était ce que me dictait les convenances usuelles :Vous avez raison. Celui qui déclare être trop âgé pour apprendre l'a probablement toujours été.concédais-je poliment. Moi ? Sur un banc universitaire ? Et puis quoi encore, j'avais bien mieux à faire ! Sans parler du fait que j'avais personnellement côtoyé Copernic, Newton, Descartes, Pasteur, Einstein et Nietzche, pour ne citer qu'eux et qu'au fil des siècles, je n'avais eu droit qu'à des rappels redondants de ce que j'avais déjà moi-même vécu. L'Humanité est d'un ennui, si vous saviez...

Remontant les allées parfaitement entretenues du campus, nous offrions un binôme des plus atypiques, avançant pour ma part avec l'assurance et la distinction qui seyait à la directrice des lieux, alors qu'il arborait une démarche nettement plus incertaine et précautionneuse, ainsi courbé sur la cage qu'il transportait. Chacun ses priorités, comme on dit. Mais puisque mon empreinte sur ce monde était permanente, il était préférable de soigner mon image à chaque instant, ce que je m'appliquais à faire...non sans une certaine réussite, il fallait l'avouer. C'est pourquoi je lui avais servi quelques compliments ciblés, afin de lui rendre ma compagnie plus agréable encore. Quelle ne fut pas ma surprise de ne recevoir que vantardise et suffisance en retour ! Je pivotais dans sa direction pour le juger, plissant légèrement le nez devant tant de condescendance. Vous osez riposter avec mes propres techniques, Thatch ?Je vois.lâchais-je du bout des lèvres, froissée. Et bien, puisque c'est comme ça, je garderai mes éloges pour quelqu'un qui le mérite vraiment : disons...moi par exemple. Au moins étais-je sûre de les apprécier à leur juste valeur. Oh mais oui mon cher monsieur, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même.
Toutefois, il consentit à réparer cette légère dissonance et s'appliqua enfin à encenser le prestige et le faste de Berkeley et je laissais ces flatteries glisser sur moi comme une litanie agréable et mélodieuse. Si bien que je dus m'arrêter brusquement et revenir sur mes pas, n'ayant pas remarqué que Thatch m'avait faussé compagnie sur quelques mètres déjà. Il faut croire que je ne connaitrais jamais la suite élogieuse qu'il était sur le point de confesser. Dommage. Toujours pareil avec les mortels, c'est pas possible ! Distraits par la moindre broutille, ils n'allaient jamais au fond des choses, c'était PENIBLE. Et tout ça pour quoi ? Pour une bestiole à huit pattes, ben voyons. Je refoulais un soupir en le rejoignant, pour finalement froncer les sourcils devant ce spectacle des plus singuliers.   
En adoration devant l'une d'entre elles qui était venue se réfugier au creux de sa main, glissant de sa toile pour y trouver refuge, il partageait avec elle une complicité que je n'avais encore jamais vue, comme s'il avait été question d'une comparse de longue date. Ou plutôt d'une créature de compagnie, comme les humains aiment tant avoir. Celle-ci était cependant nettement moins adorable, en particulier lorsqu'elle laissa une petite carcasse morte dans la paume de sa main ouverte. Une sorte d'offrande qui en aurait rebuté plus d'un. Mais pas Percival Thatch, visiblement. Non, Percival lui, contempla le présent quelques instants en l'amenant à hauteur des yeux qui brillaient à cet instant d'une lueur de convoitise avant de le glisser dans...sa poche. Mais ? Je ne pus retenir une moue dégoûtée, venant presque à regretter d'avoir serré la main de cet homme aux manières douteuses. Interdite, je suivis des yeux la Steatruc-grossa (vous m'en demandez trop!) repartir tranquillement, comme si elle avait été en mesure de comprendre les paroles qui lui avaient été adressées. Gommant enfin l'expression de scepticisme qui s'était figé sur mon visage, j'acquiesçais sobrement à l'excuse de fortune qu'il me servit et qui avait une consistance aussi médiocre que la 'friandise' qu'il avait conservé dans sa veste. Je ne suis pas née de la dernière pluie, Mr. Thatch et jamais encore je n'avais vu une araignée se comporter ainsi. Pourtant, je pouvais affirmer sans risque que j'avais été témoin de bien des choses ces derniers siècles, certaines beaucoup plus rebutantes que d'autres mais je n'avais certes pas eu l'occasion d'observer une scène comme celle-là.

Néanmoins, ce fut davantage le ton qu'avait employé le chercheur que la teneur de ses propos qui fit écho en moi, captant entre les inflexions de sa voix quelques délicieuses notes d'appréhension. Un équilibre vraisemblablement mis à mal par ma présence, en tant que témoin indésirable de cet épisode qu'il aurait sans doute mieux valu garder secret. Je m'approchais d'un pas supplémentaire, imperceptible attrait que l'inquiétude avait sur moi, petite friandise à laquelle j'avais également droit. Car de chaque appréhension naissait la crainte, et de la crainte, l'angoisse. Jusqu'à ce que celle-ci se mue en épouvante puis en délectable supplice. Une gradation que l'on retrouvait chez chaque être humain, depuis la nuit des temps. Je lui adressais un sourire qui se voulait compréhensif, inspirant une confiance rassurante pour mieux lui faire baisser sa garde. Je cillais, faisant mine d'entériner ce qu'il venait de se passer pour mieux l'exploiter sur la durée.Mais certainement. Si tant est que nous ne fassions plus d'escale pour saluer les vieilles connaissances de Blue...fis-je avec une certaine douceur parfaitement maîtrisée. Manquerait plus que ça. Le bal de promo annuel des étudiants était déjà une épreuve suffisante pour y ajouter en plus les petites réceptions de nos amies arachnides.Par ici.le guidais-je en prenant l'une des allées diagonales menant au grand hall.

Retrouvant ma superbe en une fraction de seconde je demandais, mine de rien et autant désireuse d'obtenir des explications que d'appuyer là où le malaise avait commencé à s'immiscer :Vous semblez avoir une relation privilégiée avec ces spécimens, Mr. Thatch. J'imagine qu'à force de les étudier, vous avez appris à les comprendre mieux que personne, n'est-ce pas...amorçais-je innocemment, alors que nous gravissions les larges marches déjà occupées par une poignée d'étudiants. J'ouvris l'imposante porte de bois massif et m'effaçais pour le laisser passer. Que le spectacle commence, bienvenue dans le gueule du loup, très cher...

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Percival Thatch
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Occupation : Aranéologue

  • Un des nombreux enfants de la démone Arachné, qui attirait ses proies humaines pour mieux les consommer. Seul survivant, pour autant qu'il le sache.

  • Adopté par la sorcière qui a terrassé Arachné, alors qu'il n'était qu'un bébé.

  • Littéralement obsédé par les araignées, il est plus à l'aise en leur compagnie qu'auprès des humains.

  • Résiste au côté obscur principalement par respect pour sa mère adoptive, qu'il aime profondément.

  • Sommité dans le domaine de l'entomologie, il a publié de nombreux ouvrages et organise régulièrement des conférences. Il apporte aussi son expertise au musée d'histoire naturelle Kimball.

  • Il apprécie particulièrement se nourrir d'insectes.

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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyDim 1 Aoû - 14:24

Percival avait failli se trahir. Sa nervosité avait dû attirer cette petite araignée qui souhaitait le réconforter, et il s'était laissé aller à l'accueillir, à lui parler, à accepter son présent, comme si c'était la plus naturelle des choses. Cela n'était pas le cas pour la plupart des humains et Mrs. Caldwell, malgré sa courtoisie, avait probablement dû remarquer le caractère étrange de la chose. Une chance qu'elle n'ait pas rebondi là-dessus...

Parfois, Percival détestait faire partie de cette société, où il ne se sentait pas à sa place. Il devait constamment réfléchir à son comportement, ses actions, ses paroles... Et lorsqu'il ne le faisait pas, il prenait le risque d'être rejeté. Ou pire encore. Plus d'une fois, Percival et sa mère avaient dû influencer la mémoire de personnes proches de Percy, les éloigner pour les empêcher d'avoir conscience de son secret. Percival n'avait pas le droit d'être lui-même. Sauf avec ses araignées.

Percy prit une profonde inspiration. Il devait rester calme et se maîtriser. Il ne pouvait pas permettre à ce petit écart de se reproduire, en particulier devant une audience plus importante. En plus de son contrôle approximatif de ses émotions, Percival devait aussi composer avec ses difficultés à pratiquer le jeu des conventions sociales. C'était un homme direct, franc, ne s'encombrant pas de faux-semblants et autres arrière-pensées. Pour cette raison, il avait tendance à prendre les choses au premier degré, ce qu'il fit malgré lui lorsque Mrs. Caldwell lui suggéra d'éviter les futures escales :

"Ce n'était pas une vieille connaissance. Blue ne sort que rarement de chez moi, et toujours en cage."

Ce serait trop dangereux pour elle. Chez Percival, Blue avait un environnement adapté à ses besoins, une petite famille d'araignées, qui étaient trop fidèle à Percy et à ses principes pour se battre entre elles, et un refuge face au reste du monde.

Sans compter que Percival ne comptait pas attirer l'attention sur lui en laissant en liberté des spécimens classifiés dangereux. Ce serait prendre le risque de se les voir retirer, ou, pire encore, que ses petites araignées soient tuées. Il ne le supporterait pas.

Percival suivit Mrs. Caldwell dans les couloirs de l'université, continuant à travailler sur son anxiété naturelle, exacerbée par son précédent faux pas. Il ne voulait pas attirer d'ennuis à sa mère en se faisant remarquer une nouvelle fois. Plus encore, il ne souhaitait pas la décevoir. Il lui avait promis constamment de faire des efforts pour s'intégrer au mieux, privilégiant sa nature humaine à sa nature démoniaque. S'il perdait le contrôle de ses pouvoirs et se faisait remarquer... Percy se mordit la lèvre inférieure à cette pensée.

Percival eut tôt fait de sortir de ses idées noires lorsque Mrs. Caldwell l'aborda à nouveau. Malheureusement, le sujet ne l'aidait pas vraiment à se calmer ou à songer à autre chose. Sa prise se raffermit sur la poignée de la cage de Blue, alors qu'il déclarait d'une petite voix :

"Elles sont toute ma vie. Plus que les étudier, je veux les comprendre. Et qu'elles soient aimées d'autrui autant qu'elles le sont par moi. J'espère que, un jour, vous saurez les apprécier à leur juste valeur."

Ne serait-ce pas plus simple, après tout, de renoncer ? Au lieu de chercher constamment l'acceptation des humains, leur affection, s'il pouvait embrasser sa nature pleinement... Il n'aurait pas à devenir un monstre comme sa maman l'était, n'est-ce pas ? Il se contenterait simplement d'être lui-même. D'abandonner les conventions, les obligations, peut-être même le langage humain, au profit de sa nature arachnide. Il ne serait pas seul, il aurait ses araignées...

Mais il n'aurait plus sa mère. Ni Parker. Ni personne d'autre. Et c'était quelque chose qu'il ne pouvait pas sacrifier. Auquel il ne voulait pas renoncer. Même si cela signifiait devoir constamment tenter d'être quelqu'un d'autre que la personne qu'il était réellement.

Enfin, la porte s'ouvrit sur la salle et les étudiants qui assisteraient à sa conférence. Un pincement au coeur, Blue s'agitant légèrement dans sa cage... Percival ne pouvait s'empêcher d'être légèrement nerveux, comme il l'était à chaque fois qu'il se retrouvait devant une audience, scrutant son comportement, suspendu à ses lèvres. Pas d'erreur. Pas d'hésitation. Pas de gaffes. Il devait être parfait.

Percival disposa ses affaires et déposa délicatement la cage de Blue à la vue de tous, toujours couverte de son voile. Il ferma les yeux un bref instant, tentant de se remémorer les mots de sa mère vis-à-vis de sa nervosité à parler devant tout le monde. Il devait faire semblant. Faire comme s'il ne parlait qu'à elle. Qu'elle était la seule à être là, la seule à assister à sa conférence, la seule à poser des questions. Sa mère, bienveillante. Personne d'autre.

Percy attendit quelques instants, le temps que tout le monde arrive et s'installe, son regard se posant sur Mrs. Caldwell, non sans appréhension. Il avait déjà fait une première gaffe en sa présence, se laissant dépasser par son pouvoir et l'affection qu'il éprouvait pour ses araignées. Pas de deuxième fois. Inspirer. Expirer. Enfin, il était temps de commencer.

Saluant les élèves, il s'introduisit auprès d'eux, comme s'il récitait un texte appris par cœur. Percival se fit plus naturel dès lors qu'il put commencer à parler de son sujet favori. Sans notes, sa cervelle bien faite retenant beaucoup trop d'informations pour son propre bien, Percival s'anima, s'emparant du sujet de sa conférence avec passion.

Lorsqu'il dévoila Blue à son audience, la réaction qu'il obtint d'eux n'était pas celle qu'ils auraient souhaité. Certains semblaient appréhensifs, d'autres nerveux, et quelques uns ne portaient qu'un intérêt purement scientifique à la mygale. Aucun ne manifestait d'amour et de passion à son égard, comme Percival l'avait fait au premier regard, au premier contact. Balayant sa déception, Percival se concentra à nouveau sur le sujet de sa conférence, veillant à ne pas exposer trop longtemps Blue à l'agitation du monde extérieur.

La conférence prit fin, Percival répondant aux questions des élèves du mieux qu'il le pouvait. Il eut droit à quelques applaudissements, mais il s'empressa de les faire taire, arguant que les vibrations produites pourraient agiter sa pauvre Blue et la rendre nerveuse. La perspective d'énerver une Poecilotheria metallica fut suffisante pour qu'ils se taisent au plus vite, comme s'ils craignaient que l'araignée ne s'échappe et ne s'en prenne à eux. Ridicule. Blue ne ferait pas ça. Et Percival n'exposerait jamais sa petite araignée à des inconscients comme ces élèves l'étaient.

Quelques étudiants vinrent le voir, alors que les autres partaient, pour discuter davantage du sujet de sa conférence ou demander à pouvoir observer Blue de plus près. Lorsque l'un d'entre eux s'amusa à tapoter la cage de verre, Percival agrippa son poignet pour le stopper, par instinct, serrant plus qu'il ne le devrait. La colère se lisait clairement sur ses traits, alors qu'il déclarait d'un ton précipité :

"Reculez. Vous affolez Blue, et vous ne voulez pas savoir ce qu'une mygale agitée pourrait faire subir à vos doigts imprudents. Reculez, maintenant."

Sitôt que son poignet fut relâché, l'étudiant fila sans demander son reste, ne voulant visiblement pas savoir si Percival pourrait mettre sa menace voilée à exécution. Les élèves partis, Percival saisit sa cage en verre et la serra contre son cœur, se laissant tomber sur la chaise la plus proche. Le voile retiré pour que Blue puisse voir son "maître", l'araignée se colla contre le verre, comme si elle cherchait à le rejoindre, à lui grimper dessus. Percival laissa échapper un sifflement, à peine audible, tentant de la rassurer discrètement et sans mots.

Il sembla soudain se rappeler de la présence de Mrs. Caldwell dans la salle, et son regard se posa brièvement sur elle, avant de se reporter sur Blue :


"Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour mon comportement vis-à-vis de votre élève. Son attitude était déplacée, mais j'aurais dû faire preuve de mesure. Voulez-vous bien me pardonner cet écart ?"

Percival n'avait pas l'habitude d'être violent. Et, lorsqu'il l'était, il pouvait sentir quelque chose en lui se réveiller. Quelque chose qui devait rester endormi. Il n'était pas mauvais. Il ne voulait pas le devenir. Pourquoi les humains autour de lui s'acharnaient à vouloir du mal à ses belles petites créatures ?

"J'espère toutefois que le sujet de ma conférence vous a intéressée. Ou ne vous a pas ennuyée, à défaut."

Percival prit une profonde inspiration, se recroquevillant légèrement sur lui-même.

"M'autorisez-vous à prendre quelques minutes pour respirer ? Ces conférences sont toujours... épuisantes."

Percival n'était pas naturellement sociable. Cela lui demandait des efforts considérables, et l'imprudence effrontée de l'étudiant qu'il avait dû confronter rendait les choses pire encore. Actuellement, Percival se concentrait pleinement sur ses pouvoirs pour les garder sous contrôle, et ainsi éviter de se retrouver couvert d'araignées ayant perçu sa nervosité et voulant le réconforter. Blue, déjà, se collait littéralement contre les murs vitrés de sa cage pour le rejoindre. C'était déjà suffisamment suspicieux pour ne pas en rajouter.
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Elisabeth Caldwell
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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyMer 18 Aoû - 23:13

[ Université de Berkeley, mai 2021 ]

There’s nothing more real than fear.
Malgré mes efforts, je ne parvenais pas à chasser l'épisode dont je venais d'être témoin. En particulier l'insecte mort qui gisait dans la poche de mon invité. C'était quand-même...répugnant, il faut dire ce qui est. Qui sait ce qu'il pouvait y avoir d'autre dans ses manches ? Non tout compte fait, ne dites rien, je préfère ne pas savoir. J'en ai vu suffisamment déjà. Pourtant, j'avais vu bien des choses au fil des siècles : certains démons avaient des dons disons...particuliers, et pour le moins rebutants. D'ailleurs, j'avais toujours essayé tant bien que mal de m'en tenir éloignée : je me souviens de la fois où Belzébuth avait festoyé dans son domaine, amenant un souffle de putréfaction qui balaya presque l'intégralité des Enfers. J'avais été incommodée pendant plusieurs mois, et depuis ce jour, je mettais un soin tout particulier à garder mes distances. Pour mon bien-être, tant olfactif que psychologique. Plus jamais, qu'on se le dise. Mais que de telles indigences puissent se retrouver chez les humains, eux qui avaient un patrimoine des convenances si riche et si agréable me déconcertait et me repoussait toujours autant, bien que ces derniers ne se repaissaient pas de cadavres fétides et décharnés pour le dîner. Merci bien.

Je pinçais les lèvres...visiblement, l'homme ne maîtrisait ni le compliment, ni l'humour puisqu'il passa outre ma tentative pour attribuer à ma légère dérision, une chute spectaculaire qui la ramena presque aussi bas que les Enfers. Oh très bien, message reçu...je m'abstiendrai également de faire d'autres essais. Décidément, ce type était d'un ennui. J'eus alors la brève vision de ce qu'allait être la conférence et dans quel état d'esprit celle-ci allait me laisser...mouais, il y a des jours comme ça. Il n'y a rien à faire, sauf attendre que ça passe. Je ne suis plus à une journée près de toute façon, j'en ai vu d'autres en deux millénaires.C'est sans doute plus prudent. Pour tout le monde.répondis-je platement sans renchérir pour entretenir la conversation. Pour ce qu'il en faisait de toute façon... En tous les cas, voilà bien un endroit dans lequel je n'irai pas. Partager mon espace vital était déjà une épreuve suffisante pour moi, j'aimais avoir mes aises et mes petites habitudes, bien que je ne me sois jamais posé la question de l'effet que cela pouvait faire de cohabiter avec quelqu'un avant aujourd'hui. Néanmoins, les bestioles à huit pattes n'étaient certainement pas les colocataires idéales et intérieurement, je me promis d'emblée de refuser toute invitation de la part de Thatch. Je passe mon tour, sans regret.
Notre échange avait un point positif, cependant. Du moins, pour moi. Parler de ses araignées emplissait visiblement Thatch de contentement mais cela exacerbait également ses craintes, ses appréhensions quant au fait du sort qui pourrait leur être réservé et par un bon nombre de secrets qu'il couvait avec application et auxquels je n'avais pas encore accès pour le moment. Il me faudrait un contact plus prolongé, plus approfondi pour cela...Oh, je ne doutais pas d'y arriver ! J'y parvenais toujours, je n'étais pas inquiète. D'ailleurs, cette conférence me donnera amplement le temps de faire mes investigations sur son âme et dans sa tête, douce promenade dans les méandres de son esprit torturé que je me plairai à effeuiller comme on sort une friandise de son papier doré. Son langage corporel le trahissait déjà énormément, de la respiration qui peinait à revenir à la normale à la crispation de sa poigne. Pauvre petite chose qui m'en avais fait trop voir pour que je puisse le laisser tranquille. C'est donc mine de rien que je remis le sujet sur la table, ne laissant pas le malaise que cela avait engendré s'évaporer si impunément. Oh non, Monsieur Thatch, je n'en ai pas encore fini avec vous...
Sa voix se fit plus étriquée, son timbre changea mais il tenta de garder le cap, exprimant son désir de voir le statut de ses protégées changer. Je haussais les sourcils, retenant un petit rire qui ne franchit même pas le seuil de ma poitrine. Moi ? Apprécier ces bestioles répugnantes ? Je ne parvenais déjà pas à apprécier mes semblables. C'était un peu trop demandé, non ? Mon affection devait se gagner, se mériter, si tant est que je réussisse à en éprouver un jour.C'est tout ce que je vous souhaite. Peut-être parviendrez-vous à faire changer quelques mentalités aujourd'hui, à l'issue de votre prestation.répondis-je en lui faisant croire qu'il pouvait avoir ses chances. Faites-moi confiance, mon cher. Tout va bien se passer...

Enfin, nous entrâmes dans le bâtiment principal et presque immédiatement, une silhouette se rua sur nous, manquant même de me marcher dessus au passage. Sans doute le Professeur Hopkins -car c'était bien lui- avait-il attendu derrière la porte en trépignant que cela ne m'étonnerait pas, en bon admirateur du "grand Percival Thatch" dont il m'avait rebattu les oreilles pendant des semaines entières. Agacée, je levais ostensiblement les yeux au ciel :Bon sang Hopkins, n'êtes-vous donc pas capable de vous tenir ? Je ne crois pas que Monsieur Thatch ait l'intention de s'envoler ! Vous aurez tout le loisir de vous entretenir avec lui à l'issue de la conférence.protestais-je en soupirant, mettant mes précieux escarpins hors de portée de ses grands sabots maladroits et imposants. Je lui fit signe de gagner l'auditorium et à ma grande surprise, Percival bifurqua dans cette direction également, oubliant totalement la proposition qu'il m'avait faite de me réserver un petit bout du spectacle en avant-première. Pour être honnête, je n'étais pas trop déçue, au moins, je n'aurai pas à me forcer à admirer quoique ce soit et à peindre des sourires surfaits à tout va. Néanmoins, j'étais toute de même un peu peinée que l'on puisse m'oublier si facilement, égo malmené par cette négligence malencontreuse. Cela ne m'était jamais arrivé. Qui pouvait oublier Elisabeth hein ? Hein ? On ne laisse pas Elisabeth dans un coin. Insolent petit personnage ! Passablement contrariée, je le suivis et le menais à la salle oratoire où il posa enfin la cage de sa protégée et ses menues affaires.Et bien...bon courage, Monsieur Thatch.fis-je sans plus de considération, avec un sourire qui n'avait pas pour vocation d'être encourageant. Sans attendre de réponse, je le laissais là, seul avec ses craintes, face au flots d'étudiants venus assister à l'évènement. Allons-y commençons. Je pris place à l'extrême droite de l'amphithéâtre, en bout de rang pour ne pas me mélanger avec le petit peuple. Ah ça, c'est hors de question, et puis quoi encore ? Bande de petits cancrelats sans cervelle. Installée comme il faut, je posais négligemment mon avant-bras sur le dossier et croisais les jambes sans me départir de ce sourire mielleux lorsque Thatch posa son regard sur moi. Il inspira, expira. Je pouvais sentir son agitation d'ici...parfait.

On dit qu'il n'y a pas d'âge pour expérimenter les choses.
Peut-être bien. En tout cas aujourd'hui, j'étais tout à fait en accord avec ce principe car après 1960 ans d'existence, j'étais en train d'expérimenter...la mort. Ou du moins, c'était l'impression que j'en avais. Oh bien-sûr, je m'étais attendue à passer un moment contraignant, fastidieux. Mais là, j'étais littéralement en train de décéder, de l'intérieur. Un ennui mortel, comme on dit. Ce n'était pas très agréable soit dit en passant, je comprenais pourquoi la mort était la peur qui revenait le plus fréquemment chez mes victimes. La question était : peut-on vraiment mourir d'ennui ? J'observais les étudiants d'un regard perçant pour tenter d'avoir quelques éléments de réponse. Si mon visage et ma silhouette semblaient figées dans une position plutôt captivée, plus personne n'était aux commandes, là-dedans. A tel point que s'il y avait eu une place aux Enfers pour un démon du sommeil, j'aurai sans hésitation recommandé le Thatch. Le seul moment qui ne me fit pas regretter le déplacement fut lorsqu'il enleva le voile de la cage, montrant à son auditoire le spécimen dont il était tombé amoureux. Le frisson nerveux collectif qui avait parcouru l'assistance m'avait contrainte à me tempérer un temps soit peu, réveillant soudainement mes instincts les moins avouables. Je laissais échapper un petit soupir frustré. Non Barbas, tu ne peux pas. Comment vas-tu expliquer à l'inspection académique que la moitié des étudiants aient pu trouver la mort sans raison, en pleine conférence ? Résignée, je me plaquais subitement mon dos contre le dossier, faisant sursauter le garçon derrière moi qui s'était assoupi. Ah, pas mort non plus celui-là.

Le calvaire prit fin, salves polies d'applaudissements que le protagoniste s'empressa de dissiper. Tiens donc, la bête n'aime pas les ovations ? Il ne faudrait surtout pas...l'affoler. Innocemment, je pianotais de l'index sur la table, montant imperceptiblement la fréquence du micro dont s'était servi l'aranéologue et la maintenais au bord du larsen. Les babillages inintéressants des gamins couvraient bien la chose mais j'étais certaine que pour Blue, c'était une toute autre histoire. Rictus en coin, je descendis pour rejoindre notre invité, précédée par quelques premiers de la classe et autre lèches-bottes, donc Hopkins naturellement. J'assistais alors au premier débordement de Thatch, alors que l'un d'entre eux tapotait doucement la cage de l'araignée qui s'agitait dans sa prison. Hors de lui, il agrippa le poignet de l'inconscient, si fort que ses jointures en étaient devenues blanches. Alors, je repérais quelque chose d'autre chez le conférencier, un sursaut d'une nature différente de celle qu'il s'était évertué à me présenter depuis notre rencontre. Un penchant qu'il refoulait, qui devait rester bien enfoui, à l'abri des regards. Un penchant que je mourrais d'envie de voir...
Excès d'humeur passé, il s'affala sur un siège, portant Blue contre son cœur et c'est le moment que je choisis pour m'approcher. La créature se contorsionnait contre la vitre, piètres tentatives pour rejoindre son maître. Ou échapper aux ondes délivrées par le matériel de sonorisation de la pièce.Bien-sûr. Même si à l'avenir, j'aimerai que vous ne maltraitiez plus les jeunes gens de cette école..fis-je avec une pointe de sévérité. Mon école, mon privilège. Personne ne les tourmente à par moi, j'espère être assez claire sur ce point. Je ne partage jamais rien. Ils sont à moi.En effet, cette conférence était très...instructive.répondis-je, en songeant à mes récentes découvertes sur les facettes cachées de ma nouvelle proie. En silence, je posais mes mains à plat sur le pupitre professoral.C'est un sujet pour le moins inhabituel mais passionnant, et qui n'a assurément pas fini de nous livrer tous ses secrets. Qu'il le veuille ou non. Percival sembla se tasser légèrement sur lui-même. Je penchais légèrement la tête, détaillant mon sujet bien à moi sans ciller. Dans sa tête, un chaos d'émotions, bridées tant bien que mal dans un effort de concentration. Blue tenta une nouvelle fois d'escalader sa cage, avec plus de force cette fois.Naturellement, prenez le temps qu'il vous faut, Mr. Thatch. Parler devant un auditoire n'est pas un exercice anodin, je connais ça.Nous avons tout notre temps. Immobile dans cette posture autoritaire, je continuais mon immersion dans ses pensées, y logeant des images de tarentules, de mygales et autres redoutables spécimens qui le ferait pâlir d'envie. Ses peurs maintenant ancrées en moi, il m'était désormais facile de les manipuler à la guise. Ainsi, une première araignée sembla sortir de sa manche pour remonter le long de son bras, alors qu'une autre se frayait un chemin le long de son col pour se loger dans son cou. Illusion qu'il serait le seul à voir mais qui ne la rendait pas moins vraie pour autant...

cactus

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Percival Thatch
Percival Thatchblood to blood, return to me
Day
There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch 0gfh
Messages : 303
Multinick : Noah Giles & Akhila Suresh
Faceclaim : Robin Lord Taylor (kathee)
Âge : 40 ans
Statut civil : Célibataire
Occupation : Aranéologue

  • Un des nombreux enfants de la démone Arachné, qui attirait ses proies humaines pour mieux les consommer. Seul survivant, pour autant qu'il le sache.

  • Adopté par la sorcière qui a terrassé Arachné, alors qu'il n'était qu'un bébé.

  • Littéralement obsédé par les araignées, il est plus à l'aise en leur compagnie qu'auprès des humains.

  • Résiste au côté obscur principalement par respect pour sa mère adoptive, qu'il aime profondément.

  • Sommité dans le domaine de l'entomologie, il a publié de nombreux ouvrages et organise régulièrement des conférences. Il apporte aussi son expertise au musée d'histoire naturelle Kimball.

  • Il apprécie particulièrement se nourrir d'insectes.

Le Livre des Ombres : There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch Tumblr_otpm2zAUvT1uh5uaio3_500
Incantations : 5
Camp : En lutte perpétuelle pour demeurer du côté du bien
Race : Mi-démon Mi-humain
Pouvoirs : Arachnokinésie (lvl 4)

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Peau adhésive (lvl unique) :

Spoiler:


Forme démoniaque (lvl unique) :
Spoiler:

Night

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Message (#) Sujet: Re: There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch   There’s nothing more real than fear | ft. Percival Thatch EmptyJeu 19 Aoû - 18:44

Percival adorait son travail, mais il se demandait régulièrement si la socialisation qu'il impliquait lui était réellement adaptée. Percy était un être naturellement réservé, qui devait fournir un effort constant et conscient dès lors qu'il interagissait avec quelqu'un. Parler devant tous ces gens était définitivement au-dessus de ses forces, mais sa mère l'encourageait dans cette voie, arguant que cela deviendrait plus facile avec le temps, et qu'il était toujours heureux de pouvoir parler de ce qui le passionnait...

Elle n'avait probablement pas tort, mais cela n'en restait pas moins éreintant pour Percival, naturellement sensible et nerveux. Pouvoir s'asseoir et respirer un peu, cela lui faisait le plus grand bien. Même si la culpabilité eut vite fait de le saisir, lorsqu'Elisabeth Caldwell lui signala avec sévérité qu'il ferait mieux d'éviter de maltraiter ses élèves à l'avenir. Percival marmonna un mot d'excuse maladroit, se mordant vicieusement l'intérieur de la joue.

Il n'avait pas souhaité s'emporter de la sorte avec ce jeune homme. Mais il faisait du mal à Blue, et Percival avait réagi instinctivement, protégeant l'un des membres à huit pattes de sa grande famille. Sa mère n'approuverait pas. Percival n'avait pas le droit de s'énerver ainsi contre des Innocents, qu'il était supposé protéger. Ces émotions-là devaient rester enfermées, enterrées profondément dans son cœur et ne jamais en ressortir. Basculer vers le mal était si aisé, pour quelqu'un comme lui...

Percival avait hoché la tête aux restes des propos de la directrice, sa voix lui échappant pour lui répondre. L'exercice l'avait épuisé, et la culpabilité qu'il éprouvait à la suite de son manque de contrôle n'améliorait guère les choses. Il n'avait qu'une envie : rentrer chez lui, et se réfugier dans le silence et les ténèbres pour récupérer. Malheureusement, le monde ne fonctionnait pas de la sorte, et Percival était supposé échanger quelques dernières politesses avec Mme Caldwell avant de pouvoir s'échapper, peut-être même davantage.

Légèrement recroquevillé sur lui-même, Percival ferma les yeux un bref instant, se focalisant sur sa respiration pour reprendre le dessus sur ses émotions chaotiques. Des sensations soudaines sur son bras et au creux de son cou le tirèrent de sa méditation improvisée, les paupières de Percival s'ouvrant en grand alors qu'il réalisait ce qu'il était en train de se passer. Se relevant, il eut tout juste le temps de poser la cage de Blue sur la chaise qu'il venait de quitter avant que la panique ne commence à le submerger, ses lèvres s'ouvrant et se fermant pour répéter le même mot dans une litanie incontrôlée :

"Non, non, non..."

Il ne pouvait pas perdre le contrôle à ce point. Pas en public. Pas en présence d'Elisabeth Caldwell. La petite araignée qui lui avait rendu visite précédemment, lui offrant un modeste snack, était déjà de trop. Mais ça ? Percival émit quelques sifflements, des sonorités inhumaines, pour faire partir les araignées, qui se multipliaient progressivement sur son être, sur sa peau. Mais les arachnides refusèrent d'écouter sa demande pressante, se réfugiant sous ses vêtements, explorant sa peau de leurs petites pattes poilues. Elles cherchaient à le réconforter, à calmer ses émotions agitées, mais leur présence et leur comportement suspect aux yeux d'autrui ne faisaient qu'aggraver son état.

En meilleure forme, Percival aurait probablement pu remarquer que les araignées qui le recouvraient progressivement étaient issues d'espèces qui n'avaient aucune raison de se retrouver dans l'environnement au sein duquel il évoluait. Mais sa fatigue émotionnelle et le pouvoir de Barbas le rendaient aveugle à l'essentiel et, bientôt, la réalité se mêla à l'illusion, de vraies araignées attirées par la détresse de l'homme, tentant de lui apporter un réconfort qui ne l'aidait aucunement à cet instant.

Elle le voyait... Elle le voyait utiliser ses pouvoirs, et... et il ne contrôlait plus rien du tout ! Percival laissa échapper un gémissement, ses pas hésitants le dirigeant vers la sortie avant qu'il ne se fige, réalisant qu'il serait bien pire encore pour lui de s'exposer aux regards des élèves, hors de cette salle où il n'y avait qu'Elisabeth et lui-même. Bientôt, son corps serait complètement recouvert, araignées aimantes l'englobant dans leur protection, le séparant du monde extérieur et de ses menaces. Il devait agir, maintenant !

Percival était secoué de tremblements, sifflant et émettant des bruits cliquetants désespérément pour les faire partir, mais celles qui s'en allaient étaient remplacées par d'autres, et le démon était de plus en plus anxieux, terrifié, son corps criant malgré lui pour que les araignées le rejoignent et le préservent du reste du monde. Ses mains se refermèrent sur son téléphone portable, un mot s'échappant de ses lèvres frémissantes :

"M... Mère..."

Il devait l'appeler. Il était supposé la joindre, s'il perdait le contrôle, pour lui permettre d'intervenir. De protéger les innocents. De le neutraliser, voire le tuer, si cela venait à s'avérer nécessaire... Ses doigts agités de spasmes paniqués laissèrent tomber son téléphone, qui percuta le sol avec fracas, la batterie s'extirpant de son contenant, l'écran se fracturant.

Fixant le portable cassé, Percival laissa échapper de frêles halètements incontrôlés, son regard se posant un instant sur Elisabeth, dont il semblait avoir oublié la présence pendant un bref instant. Il devait dire quelque chose... Trouver une excuse... Faire en sorte qu'elle s'éloigne... Tenant à peine sur ses jambes, il entrouvrit ses lèvres, les renferma, les ouvrit à nouveau, incapable d'articuler le moindre mot cohérent.

Ses araignées ne lui obéissaient pas. Son corps ne répondait plus à son contrôle. Son pouvoir n'en faisait qu'à sa tête, et il ne parvenait pas à reprendre le dessus sur la situation. Devant une innocente, qui plus est. Il ne pouvait même pas prévenir sa maman... La faire venir pour qu'elle règle la situation... Elle allait être si déçue. Le détester, même. Percival couina à cette idée, et se recroquevilla sans dignité au sol, tremblant de toutes parts, ne cherchant plus à résister aux araignées qui le recouvraient.

Les arachnides lui fermèrent les yeux de force, se comportant avec lui comme des mères tentant désespérément de calmer leur enfant. Certaines d'entre elles glissèrent des insectes entre ses lèvres, qu'il se retrouva à mâcher et déglutir par réflexe, ses instincts prenant le dessus sur sa raison à cet instant. Roulé en boule, hyperventilant, Percival était dans un état second, ses angoisses l'envahissant sans retenue, alors que les araignées, plus prévenantes que jamais à leur manière, lui apportaient une maigre consolation, l'empêchant de basculer complètement.

A la fois source de ses peurs et de son réconfort, les araignées le piégeaient malgré elles au sein de cette angoisse à laquelle il ne pouvait plus échapper. Trop effrayé pour reprendre le contrôle, pas assez pour basculer dans un état duquel il ne pourrait plus revenir... Entre deux insectes glissés dans sa bouche, les lèvres de Percival remuaient pour former un appel désespéré, vers celle qui n'était pas là pour l'entendre :

"M... Maman..."

Il avait besoin d'elle. Peur qu'elle le surprenne ainsi. Il ne voulait pas la décevoir. Il souhaitait se réfugier dans ses bras, et ne plus jamais sortir de son étreinte. Il était en colère, contre lui-même, contre les araignées désobéissantes, contre Elisabeth qui était témoin de sa déchéance, contre sa mère qui le forçait jour après jour à prétendre être quelqu'un qu'il n'était pas.

Ne serait-ce pas plus simple d'abandonner ? De cesser de porter ce masque si lourd ? Echapper à cette société qui ne voulait pas de lui, devenir celui que sa vraie mère avait toujours souhaité qu'il soit... A cet instant précis, paralysé par la peur et les doutes, la solution "facile" semblait plus tentante que jamais. Même si elle impliquait de tout perdre.

Hoquetant après un coléoptère avalé de travers, Percival ouvrait et fermait ses doigts gantés dans un geste automatique, le souffle irrégulier. Une mèche de ses cheveux, si noirs habituellement, tournait progressivement au gris, prête à virer au blanc...
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